Le garde des Sceaux, M. Belaïz, s'est exprimé sur les cas de Hassan Hattab et Abderrezak El Para. Hattab, selon le ministre, avait été placé en résidence protégée car il demeure «utile» à la justice, contrairement à El Para qui est sous l'effet de poursuites judiciaires car il n'est plus «utile». Il a soutenu que, désormais, ni les avocats ni les membres de la famille du proche du mis en cause n'ont le droit de divulguer le lieu de sa détention. «Les lieux protégés étaient placés sous contrôle judiciaire et le juge d'instruction peut s'y rendre à tout moment pour interroger la personne qui y réside», a précisé le ministre. Mais Hassan Hattab, fondateur et ex-émir national du GSPC, pourrait être traduit devant la justice à la fin de l'instruction menée par le juge du tribunal de Sidi M'hamed, a précisé le ministre. «Le juge dispose d'un délai de neuf mois pour clôturer son instruction. Il peut aussi terminer son instruction dans trois mois et renvoyer Hassan Hattab devant le tribunal criminel», a-t-il dit. Cependant, l'ex-émir du GSPS peut aussi être libéré «dans le cas où son innocence est établie» par le juge, a-t-il ajouté. L'exploitation par les services de sécurité des informations fournies par Hassan Hattab avait permis, selon le ministre, d'empêcher plusieurs crimes. Le placement en «résidence protégée» est limité à 3 mois avec la possibilité pour le juge de renouveler cette procédure deux fois seulement. Concernant Abderrezak El Para, cet autre émir du GSPC qui se trouve actuellement en prison, le ministre a précisé que son affaire était désormais entre les mains de la justice.