Le cas est typique à Ouargla où seules les artères principales commencent à bénéficier de quelques travaux d'aménagement et d'embellissement avant la saison chaude. Les habitants de la partie cachée du quartier Seddiki Abdelkader de Beni Thour ne comprennent pas la persistance des débordements d'eaux usées dans leur rue. Il s'agit de la ruelle dite des Bazine ou d'énormes flaques noires polluent l'environnement depuis plus de six ans. Personne ne les voit, donc personne n'intervient. Mais qui aurait l'idée d'aller s'aventurer dans ce quartier «résidentiel» pour contempler les étangs noirs et humer des odeurs nauséabondes que seuls les riverains supportent stoïquement ? Alors que plusieurs parties du quartier ont été renouvelées, cette ruelle est la seule à porter les stigmates d'un réseau d'eau potable et d'eaux usées vétustes. Selon les rapports adressés aux autorités locales, ces réseaux qui datent de plus d'un demi-siècle, et malgré plusieurs requêtes auprès des instances concernées, ne semblent pas être programmés à un quelconque entretien et encore moins à leur rénovation. Le P/APC par intérim a pourtant promis de régler le problème, mais l'administration s'est apparemment habituée à la bonne volonté des habitants du quartier qui ont financé la réfection d'une partie de la principale canalisation d'égout, il y a trente ans. Exaspérés par la situation, les habitants se sont organisés en comité et viennent d'adresser une nouvelle requête au wali comportant l'historique de leurs doléances ainsi qu'un schéma détaillé de leur quartier et des photos récentes des flaques d'eau. Ils espèrent que les aménagements actuels toucheront aussi leur quartier, en sachant que le grand Béni Thour a bénéficié d'une enveloppe colossale au titre du programme spécial du Sud. Des opérations de réfection des réseaux d'eau et du gaz de ville, le pavage et l'éclairage public devraient donner une image plus civilisée à ce quartier populaire, l'un des plus grands et des plus anciens de Ouargla, qui s'étend pratiquement sur le quart du centre-ville. Les riverains redoutent que l'été n'arrive sans que les mares d'eaux usées ne soient asséchées et les perturbations dans la distribution de l'eau potable résolues. Ils demandent l'intervention du wali pour inclure leur quartier dans le programme des réfections. Faut-il demander plus aux concernés ? Les flaques noires sont là, bien évidentes. Il reste donc d'agir.