Les agents de sécurité, relevant du détachement du barrage de Béni Haroun, sont entrés, hier, dans leur seconde journée de protestation. Ils se sont regroupés au niveau du poste de police, sis en aval du barrage, pour dénoncer leurs conditions de travail jugées catastrophiques. La permanisation, l'annulation de la circulaire n° 54 du chef du gouvernement, n'attribuant, selon leurs dires, aucun droit à l'agent de sécurité, et la réduction du volume horaire, constituent l'essentiel de leurs revendications. «Depuis novembre 2004, nous travaillons 240 h/mois, soit 60 heures de plus que l'amplitude légale fixée à 173 heures. Nous exigeons des indemnités relatives à l'excédent horaire, avec effet rétroactif », a indiqué B. A. Le collectif demande également le paiement de la prime de port d'arme à compter du 1er octobre 2003, la prime de risque et les indemnités y afférentes, le panier, le transport et le relèvement du salaire. La perception avec rétroactivité à partir du 01-04-2002 de la prime initiée par le président de la République et la mise à la disponibilité des travailleurs d'un véhicule de service pour l'évacuation des agents malades figurent de même au registre des réclamations. Ils se disent décidés à radicaliser leur mouvement en organisant un sit-in devant le siège du gouvernement, si leurs doléances ne sont prises en considération. Selon des témoignages, ladite section qui regroupe 96 agents, dont près de la moitié sont des ex-patriotes, travaille depuis plusieurs années dans de mauvaises conditions. «On nous exploite à fond contre un salaire de misère de 14 000 DA, soit moins que le SMIG», ont-ils déclaré.