«Au vu de la rencontre d'aujourd'hui, les responsables de la CAF avaient raison de décréter le huis clos, tant le public ne serait pas reparti déçu d'avoir dépensé une certaine somme pour voir ce bide.» Cette réflexion d'un resquilleur, qui avait réussi à assister à la rencontre malgré ce huis clos, résume à elle seule la physionomie de la partie entre la JSK et le FCTevragh Zeina. Il est vrai que les Mauritaniens, venus pour limiter les dégâts, s'étaient, légitimement, contentés de rester derrière et de défendre leur but, mais ils n'avaient jamais pensé qu'ils pouvaient le faire avec autant d'aisance. Tant les locaux leur avaient facilité la tâche en se montrant très approximatifs dans leur jeu. Les Kabyles étaient si décevants qu'ils sont sortis la tête basse. Et ce n'est pas l'absence du public qui justifierait une telle prestation. Car en d'autres temps, même sans le soutien du public, la JSK n'aurait fait qu'une bouchée de cette formation mauritanienne bien frêle. D'ailleurs, les Canaris ont même déçu. Pour la petite histoire, le coach adverse qui, à l'issue de la partie, a déclaré : «Je suis très déçu par la prestation de la JSK au vu de sa stature. J'ai été surpris par son rendement alors que l'on s'attendait à un rouleau compresseur.» En fait, il n'y a pas eu de rouleau compresseur, mais un pétard bien mouillé même s'il a explosé une seule fois. La déception était aussi perceptible chez le coach Belhout qui ne comprenait pas pourquoi son équipe avait fourni une telle prestation. Les joueurs n'ont à aucun moment respecté et appliqué ses consignes. Et dire que le puissant tir adressé par Nessakh dès la 5', dévié du bout des doigts par le portier Diallo en corner, avait présagé un cavalier seul et un carton des locaux. Mais il n'en fut rien, puisque les Canaris étaient rappelés à l'ordre par les chevauchées de Voulani (le Eto'o du FCTZ) qui fixait les défenseurs kabyles dans leur camp. L'ouverture du score par Nessakh, malgré l'angle fermé du gardien adverse à la 26', après avoir été mis sur orbite par Ziti, laissait là encore entrevoir une autre tournure du match. Il n'en fut rien. La pause-citron était intervenue sur ce maigre acquis kabyle. Au retour des vestiaires, les joueurs, bien que sermonnés, n'ont pas été à la hauteur des attentes du staff. Un staff qui a pourtant joué la carte de l'offensive avec l'incorporation de Yahia-Chérif, pourtant donné comme out, et de Remache pour ses envolées offensives en remplacement de Oussalah et Ziti, décalant de ce fait Nessakh sur le flanc gauche après avoir joué la première mi-temps carrément en pointe. Ces deux solutions de rechange n'ont rien apporté de concret dans ce compartiment offensif kabyle, dès lors que celui qui devait peser sur cette défense adverse, à savoir Hamiti, était absent en raison de sa non-qualification. Aussi, pour renforcer un peu plus ce compartiment afin de mettre le feu aux bois de Diallo, Belhout sacrifiera El Orfi, son milieu récupérateur, pour incorporer Lamhène en meneur de jeu. Tous les changements n'apporteront rien, malgré le siège, durant la seconde période, des Kabyles, le score n'avait pas bougé. Ainsi, les Kabyles s'en iront à Nouakchott dans 15 jours avec cette maigre avance d'un petit but qu'ils tenteront de défendre crânement, à la seule condition qu'ils joueront mieux par rapport à ce match.