De Paris, où il est en convalescence, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a confirmé avoir subi « une greffe de rein ». « L'opération a bien réussi. Elle s'est déroulée dans de meilleures conditions », a-t-il indiqué, au téléphone, hier à la Chaîne III de la Radio algérienne. Interrogé sur son état de santé par un journaliste de cette radio, M. Zerhouni répondra : « Est-ce que j'ai une voix de moribond ? » Réponse accompagnée d'un sourire bruyant. Le ministre de l'Intérieur ajoute qu'« effectivement, j'ai subi une opération délicate ». Maintenu quelque temps en observation médicale, M. Zerhouni est entré actuellement dans une phase de traitement qui prendra encore des semaines. « Il s'agit essentiellement de la gestion des traitements antirejets, c'est pour cela que je vais rester encore quelques semaines à l'hôpital. » Il estime que les choses se passent bien pour lui et, probablement, on lui permettra de rentrer au pays dans quelques jours. Tout dépendra de l'évolution du traitement. « Il s'agit en fait de bien ajuster ce traitement antirejets qui nécessite des examens du laboratoire deux fois par semaine. » Le ministre dit que tous les moyens communicationnels lui permettant de suivre « l'essentiel des problèmes » ont été mis à sa disposition. Longtemps éloigné par sa maladie des affaires internes du pays, M. Zerhouni a marqué son retour en livrant son appréciation et son commentaire sur l'installation des présidents des APC et des APW de Kabylie. Mais également sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections partielles du 24 novembre dernier. « Le plus important, - et M. Laskri (premier secrétaire du FFS, ndlr) m'a devancé -, c'est la réhabilitation du politique. Une préoccupation que j'ai toujours partagée », a-t-il souligné. Le ministre estime que « les citoyens de la région ont compris qu'il fallait sortir du chaos, ce qui ne peut se faire que par le rétablissement des institutions élues ». Il précisera ainsi que pour ce faire, il fallait d'abord que « ces institutions élues aient leur légitimité, et ce, à travers des élections transparentes ». Objectif qui a été atteint, selon lui, lors de ces élections. Il note aussi qu'« il n' y a pas eu de contestations sérieuses, à part certains qui se sont installés, bien sûr, dans une culture de conspiration. Mais les citoyens étaient là pour suivre le bon déroulement des élections ». Pour lui, le retour de la stabilité en Kabylie, à travers l'élection de nouvelles assemblées populaires communales et de wilaya, permettra à cette région de « rattraper les retards » enregistrés dans la réalisation de plusieurs projets.