Les personnes handicapées ont le sentiment d'être abandonnées à leur triste sort sans une aucune assistance ni soutien de l'Etat. Elles l'ont fait encore savoir, récemment, à l'occasion de la célébration de leur journée nationale. Ainsi, dans un communiqué remis hier à notre bureau, l'association des parents des handicapés, mentaux et moteurs, dénonce l'absence d'une «prise en charge sérieuse et effective de cette catégorie de malades». Elle revendique, notamment, une pension de 15 000 DA, au lieu des 4000 DA/mois accordés actuellement. Elle estime que cette somme est «non seulement insignifiante, mais en plus elle est versée avec beaucoup de retard». L'autre préoccupation a trait à l'insertion des handicapés dans la vie socioprofessionnelle, dans la mesure où, dit-on, la loi relative à l'accès au marché de l'emploi n'est pas totalement appliquée. «La disposition, obligeant chaque entreprise à réserver 1% de ses postes de travail aux handicapés, reste totalement ignorée sur le terrain», selon ladite association. Elle dénonce, également, l'absence de couverture médicale ainsi que le défaut de transport adapté à cette catégorie d'handicapés. En conclusion, les rédacteurs du communiqué interpellent de nouveau les pouvoirs publics pour une «reconnaissance des droits des handicapés et une satisfaction rapide de leurs revendications légitimes».