Plusieurs communes connaissent des déficits et insuffisances en matière d'équipements sociaux; l'habitat, la santé, l'éducation. Le plan d'aménagement du territoire de la wilaya de Bouira (PATW), consistant en la mise en place d'un programme de développement à l'horizon 2030, risque de buter sur plusieurs anomalies et insuffisances. En matière de moyens, bon nombre de communes en manquent énormément, principalement celles situées en zones rurales. A priori, cette situation ne facilite guère la tâche au bureau d'étude qui doit prendre en compte toutes les caractéristiques et les particularités de chaque région. D'après les explications fournies par les autorités en charge de concrétiser ce projet, il existe un déséquilibre flagrant en terme d'infrastructures susceptibles d'enclencher une vraie dynamique de développement. Si les daïras riches comme Bouira, Lakhdaria, Sour El Ghozlane et Ain Bessem, qui comptent, pour elles seules, près de 250 000 habitants, sont dotées d'un minimum de moyens, les autres municipalités baignent encore dans la précarité et la privation. Faut-il encore noter qu'un grand nombre de communes connaît des déficits et insuffisances en matière d'équipements sociaux, particulièrement dans le secteur de l'habitat, la santé, l'éducation, des équipements sportifs et culturels. Ainsi, il en existe des disparités quant à la répartition des populations à travers le territoire de la wilaya, des équipements collectifs et la polarisation de l'activité sur les axes routiers, à savoir la RN 05, RN 8, RN 18, voie ferrée, etc. En outre, les centres urbains à Bouira connaissent, du fait de leur insuffisante maîtrise, un développement rapide, alors qu'en zones rurales, le taux de chômage est alarmant. Toujours à propos du PATW, on se souvient que lors de sa dernière visite de travail à Bouira, Chérif Rahmani, ministre de l'environnement et de l'aménagement du territoire, avait dit que le plan d'aménagement pour cette wilaya sera actualisé régulièrement tout les cinq ans. «J'en appelle au bureau d'étude à ce qu'il associe dans ce projet toutes les potentialités dont dispose Bouira, à savoir cadres et responsables locaux, comme il est invité à impliquer les populations locales dans les milieux ruraux enclavés», avait-il ordonné. En marge de sa visite, le ministre présidera alors une rencontre consacrée à ce sujet. Pour réussir la mise en œuvre du plan d'aménagement, le bureau d'étude et les services concernés sont censés pouvoir relever plusieurs défis à la fois, et non des moindres ; d'abord solutionner le problème du chômage en créant de l'emploi dans les communes. «Pour que ce projet réussisse, il faut que tous les efforts des uns et des autres, bureau d'étude et responsables locaux, soient conjugués de la manière la plus efficace», souligna le ministre. Pour booster le marché de l'emploi à l'échelle locale, il faudrait penser, et ce, en collaboration avec les collectivités locales, à la création de plusieurs zones d'activité, tout en facilitant l'installation des investisseurs. En plus, la communication routière doit être efficace, de sorte que toutes les régions soient accessibles. Dans le registre des contraintes sur lesquelles bute le plan, il y en a une forte pression sur les ressources naturelles, qui sont fortement vulnérables, en plus d'un cadre physique défavorable où l'érosion hydrique affecte de vastes parties du territoire de la wilaya. Quant aux chargés d'étude, le projet en question permettra un véritable développement dans la région. «Cette étude contribuera dans l'avenir à instaurer un climat favorable pour le développement et la création de richesses et de l'emploi. Cela mènera à un équilibre en matière de chance au développement entre le monde rural et la ville», soulignent les concepteurs de l'étude. En somme, ce plan d'aménagement est conçu principalement dans l'objectif de donner aux 911 940 habitants, que compterait la wilaya de Bouira en 2020, selon les prévisions, les moyens nécessaires pour se prendre en charge. La wilaya de Bouira compte une population de 695 583 habitants, selon le dernier recensement effectué en 2008.