Le mouvement de grève, déclenché par les travailleurs de la commune de Sétif, qui a bouclé hier sa quatrième journée, s'est répercuté sur les affaires des citoyens qui ne peuvent plus retirer leurs documents administratifs du service de l'état civil ou des annexes qui sont fermés. L'hygiène au niveau de la capitale des Hauts-Plateaux s'en est également ressentie. L'agglomération croule sous des tonnes d'immondices et de déchets jonchant rues et ruelles. Pour rappel, la révision de l'actuelle grille des salaires et du statut particulier des personnels de la commune et des corps figure en pole position de la plateforme des revendications. Les revalorisations du salaire de base et des différentes primes et des indemnités sont les autres principales causes du mouvement. La rémunération des heures supplémentaires et l'intégration des contractuels et agents activant dans le cadre du filet social n'ont pas été omises par les travailleurs décidés à aller jusqu'au bout. L'annulation de la loi obligeant le contractuel à démissionner avant de prendre part à tout concours de recrutement ainsi que la prise en charge des doléances des femmes de ménage de la collectivité soumises aux diktats des responsables, sont les autres revendications des grévistes qui veulent créer un syndicat autonome. Les travailleurs de Harbil, Bougaa et Aïn Roua ont, pour les mêmes motifs, emboîté le pas à leur collègues du chef-lieu de la wilaya. Par ailleurs, les mauvaises conditions de vie ont poussé les habitants Beni Djamati, dépendant de la commune de Beni Chebana, daïra de Beni Ouartilane, à exprimer, hier matin, leur ras-le-bol.