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Ouyahia ouvre le débat
Vers une présidentielle anticipée ?
Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2011

Habituellement très peu prolixe concernant son avenir politique, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, n'a pas exclu, mercredi soir, sur le plateau de l'émission «Hiwar Essaâ» de la Télévision nationale dont il fut l'invité durant plus d'une heure, l'éventualité de briguer le poste de président de la République.
En réponse à la question de savoir s'il avait l'intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle, M. Ouyahia a choisi, cette fois-ci, de reprendre à son compte le commentaire fait par l'ancien président français, Valery Giscard d'Estaing, qui, interrogé sur le même sujet, avait répondu que son accession à la présidence en 1974 était «la rencontre d'un homme avec son destin». «Cela est venu d'un chrétien. Il semble que pareille réplique prendrait plus de sens lorsqu'elle est le fait d'un musulman», a-t-il ajouté comme pour faire comprendre qu'il s'agissait aussi pour lui d'une question de mektoub (destin, ndlr). Mais si le responsable du RND semble s'en remettre au mektoub sur cette question précise, il reste que son «ni oui ni non» a pour effet immédiat (en attendant d'autres éclairages et d'autres éléments d'analyse) d'apporter de l'eau au moulin de tout ceux qui ont soutenu, dernièrement, la possibilité de voir le chef de l'Etat décider, pour une raison ou pour une autre, d'écourter son mandat et d'organiser une élection présidentielle anticipée.
L'hypothèse tient la route d'autant plus que les responsables de l'Alliance présidentielle, à commencer par Ahmed Ouyahia, s'étaient jusque-là fait un devoir presque sacré de ne pas parler d'élection présidentielle tant qu'il y avait un Président en place et, surtout, tant que celui-ci n'avait pas exprimé sa position.
Le Premier ministre – qui est connu pour être un défenseur acharné du strict respect du calendrier des élections – a d'ailleurs souvent réitéré son aversion pour les campagnes politiques anticipées au prétexte qu'elles déteignent négativement sur le bon fonctionnement du pays.Cette attitude ne veut toutefois pas dire que Ahmed Ouyahia ne nourrit pas d'ambitions politiques.
Pas du tout. Ceux qui le connaissent assez bien confient tout justement qu'il en a même à revendre. A l'inverse de certains anciens chefs de gouvernement, ajoutent-ils, il attend bien sagement son heure et que les conditions optimales soient réunies pour se mettre en avant.
Ouyahia dans les starting-blocks
Alors, pourquoi prendre le risque d'ouvrir un débat sur la présidentielle alors que la prochaine échéance politique se trouve être les élections législatives ? Que s'est-il passé entre-temps ? La santé du Président y est-elle pour quelque chose ? Difficile à dire eu égard au fait qu'une totale opacité entoure cette question. Une chose paraît certaine : le leader du RND ne se serait certainement jamais aventuré à ouvrir ainsi un débat prématuré sur la présidentielle, une élection qui plus est doit avoir lieu en 2014, s'il n'avait pas eu l'aval d'El Mouradia ou s'il n'avait pas eu des arguments à faire valoir.
La sortie inattendue de Ahmed Ouyahia aura, en tout cas, pour conséquence de mettre en état d'alerte maximum les états-majors des partis politiques qui n'ont pas encore prévu le scénario de la présidentielle anticipée. Car quel que soit l'angle par lequel elle est prise, sa déclaration laisse supposer que le chef de l'Etat ne rempilera pas en 2014. Aujourd'hui, l'enjeu consisterait donc juste à savoir si Abdelaziz Bouteflika ira au terme de son mandat. Sur un autre plan, elle explique aussi la raison pour laquelle certains acteurs politiques – qui étaient pour ainsi dire mis en hibernation depuis la dernière élection présidentielle – multiplient ces derniers temps les consultations et s'attellent à réactiver leurs réseaux politiques et économiques. Et tout ce travail a lieu, bien entendu, à l'ombre des émeutes et des contestations sociales que connaît le pays.
Comme en politique, le hasard et le mektoub sont des notions qui n'ont pas du tout leur place, il apparaît avec un certain recul que le Premier ministre, au-delà de se placer dans les starting-blocks, de désamorcer la crise et de défendre le bilan du gouvernement, a surtout entrepris, à travers sa prestation de mercredi soir, de donner des gages à ses sponsors ou à ce qu'il conviendrait d'appeler ses alliés politiques.Et ces gages se traduisent à travers ses positions concernant notamment les nombreuses demandes émanant de l'opposition.
Des demandes qui vont de l'élection d'une Assemblée constituante à celle réclamant une dissolution pure et simple du Parlement.
Si le secrétaire général du RND ne s'est pas du tout montré défavorable à une révision de la Constitution, il a néanmoins donné l'image d'un homme qui n'était pas prêt à prendre part à une entreprise de déboulonnement du système. Bien au contraire, il s'est senti très à l'aise dans les habits du serviteur discipliné du système. Et il n'est pas faux de dire que son genre de profil est celui, sans doute, qui répond le mieux aux critères de sélection des gardiens du temple. Il reste maintenant à Ahmed Ouyahia de descendre dans la rue et d'essayer de convaincre l'opinion qu'avec lui, la République sera entre de bonnes mains. Mais là, c'est déjà un autre débat.


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