Le meilleur témoignage d'amitié que la France puisse faire à l'Algérie, c'est de l'aider à créer de l'emploi pour la jeunesse», a déclaré l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, lors de sa rencontre avec la presse locale, jeudi dernier, au Centre culturel français de Constantine (CCF). Le diplomate a fait savoir qu'un processus de discussions est amorcé entre les industriels des deux pays pour un investissement à long terme en Algérie d'entreprises françaises, à l'exemple de Renault, Total, GDF Suez, etc. «M. Raffarin est là pour dynamiser et booster les investisseurs, les projets mûrissent, on est en période de floraison», a-t-il affirmé, souriant. Visiblement, M. Driencourt était animé de la volonté de dépasser «les visions réductrices», selon ses propos, qu'impliquent les affaires judiciaires «terminées», comme celle des moines de Tibhirine. «Basta !, a-t-il insisté, nos relations sont multiformes et couvrent plusieurs domaines, nous avons des sujets d'intérêt commun, et l'Algérie a un grand rôle à jouer au Sahel, dans la lutte antiterroriste…nous travaillons ensemble sur la mémoire des deux peuples, sur la question des archives, et bien d'autres domaines.» Pour ce qui est de la circulation des personnes entre les deux pays, il fera savoir que des pourparlers dans ce sens auront lieu lundi prochain à Alger, où un certain nombre de demandes seront formulées des deux côtés, français et algérien, au sujet notamment des visas et de la situation des résidents français en Algérie. Il annoncera également qu'une conférence se tiendra bientôt à Alger sur certains dossiers comme l'indemnisation des personnes concernées par les essais nucléaires et la revalorisation des pensions des anciens combattants. Pour lui, le jumelage des villes algérienne et française, en l'occurrence Constantine et Grenoble, devrait dépasser le cadre culturel et aller vers celui économique. Il précisera que la France et l'Algérie consacrent déjà 10 millions d'euros par an, chacune, à la culture. Il répondra à bien d'autres questions sur l'actualité brûlante – les changements survenus ces derniers temps dans le monde arabe – répliquant que le projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) était en stand-by pour le moment en raison, justement, de cette mutation complète de la rive sud de la Méditerranée.