Libérer Mohamed Benchicou, arrêter les poursuites judiciaires contre les journalistes, abolir les dispositions du Code pénal incriminant les journalistes et respecter les droits de l'homme. » Ce sont là les revendications du comité Benchicou pour les libertés adressées aux autorités à l'occasion de la célébration, demain, du 57e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Dans une déclaration rendue publique, hier, le comité Benchicou lance un « SOS » aux instances onusiennes concernées pour « exiger à l'Algérie le respect de la convention en question et la cessation de la violation des droits de l'homme ». Les pouvoirs publics algériens sont ainsi appelés à lever l'interdiction sur les manifestations pacifiques, cesser la répression policière des militants des droits de l'homme et de partis politiques ainsi que la consécration du libre exercice du syndicalisme. Le comité, tout en dressant un tableau des plus sombres de la situation des droits de l'homme en Algérie, caractérisée par le maintien injustifié de l'état d'urgence, demande aux pouvoirs publics d'honorer les engagements pris en ratifiant, en 1998, le pacte international relatif aux droits civils et politiques. « Le comité joint sa voix aux militants des droits de l'homme au Maghreb et dans le monde pour la mise en place, par l'ONU, d'un mécanisme clair permettant l'évaluation régulière en matière de respect, par les Etats, de leurs engagements internationaux liés aux droits humains », lit-on dans la même déclaration.