Durant la période d'exécution du projet, soit 18 mois, des activités multiformes seront menées aussi bien à l'échelle nationale que régionale et toucheront à tous les aspects de la qualité de l'eau. Dans le cadre du programme d'appui à l'accord d'association Algérie-Union européenne, la Société wallonne des eaux (SWDE) et l'Algérienne des eaux (ADE) organisent, aujourd'hui à Alger, un séminaire de jumelage. Ce forum a comme thème le renforcement de la capacité de l'Algérienne des eaux à améliorer la qualité de l'eau distribuée par ses réseaux. A cette occasion, une conférence de presse a eu lieu, hier, au siège de la délégation Wallonie-Bruxelles pour présenter le projet. La mission consiste essentiellement en l'envoi sur place, pendant 18 mois, d'un conseiller résident du jumelage et la réalisation au cours de cette période de missions d'expertise à court terme (une à deux semaines). La SWDE s'est engagée à fournir une vingtaine d'experts pour la réalisation de cette mission. Ses objectifs sont l'établissement de partenariats pour le soutien et le renfort de services publics existants. Elle réalise des transferts de compétences vers l'opérateur public local. Par l'intermédiaire de cette procédure de jumelage, la SWDE souhaite instaurer une amélioration continue dans l'esprit des normes ISO et une autosurveillance de la qualité de l'eau. Elle veut également augmenter la crédibilité des laboratoires régionaux de l'ADE et voir gérer professionnellement les non-conformités et faire prendre conscience de l'importance d'une bonne communication. Des indicateurs sont mis en place et permettront de contrôler si les résultats escomptés sont atteints. Jacques Hellas, de la SWDE, a souligné : «Il est clair que le projet a été conçu dans un but de rapprochement des normes européennes. Toutefois pour les respecter scrupuleusement, le chemin à parcourir est encore long. A titre d'exemple, citons la suppression progressive des interruptions programmées d'alimentation en eau, car lors d'une remise en service après une coupure, l'eau est rarement de bonne qualité.» Pour lui, «le rapprochement de l'Algérie des normes européennes ne peut se faire que de manière progressive». Les deux institutions ont finalisé le contrat qui engagera un montant de 900 000 euros pour la réalisation des activités prévues. Les responsables algériens ont pris conscience de la nécessité de réformer le système général de gestion de l'eau. On s'est en effet vite aperçu que malgré les coûteux investissements consentis par l'Etat, la satisfaction des besoins restait insuffisante, et de plus, la protection quantitative et qualitative n'était pas assurée de façon satisfaisante. Les projets de transfert d'eau vers les régions enclavées (comme celui d'In Salah vers Tamanrasset), d'alimentation en eau potable, la réception des barrages, la réalisation des unités de dessalement de l'eau de mer, visent, selon les pouvoirs publics, deux objectifs : il s'agit de la satisfaction de tous les ménages ainsi que l'irrigation agricole. Le nombre total des abonnés est de 3 116 000 avec un taux du forfait (compteur non encore installés) de 16%.