La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a estimé, hier, que l'arrestation du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, offrait une chance de mettre fin à la longue crise en Côte d'Ivoire, mais a demandé à ce qu'il soit traité correctement. Le président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho, a écrit au président élu reconnu internationalement, Alassane Ouattara, pour lui demander de s'assurer que les droits et la sécurité de M. Gbagbo soient préservés, selon un communiqué. «L'ambassadeur Gbeho a indiqué que la Cédéao considère l'arrestation de M. Gbagbo comme une opportunité unique de mettre un terme rapidement à la crise dans le pays», d'après ce texte. M. Gbeho «a été encouragé par le discours apaisant du président Ouattara à la nation», lundi, toujours selon le communiqué de l'organisation qui compte 15 Etats membres, dont la Côte d'Ivoire, actuellement suspendue. M. Gbeho a rappelé à M. Ouattara que ce dernier s'était engagé auprès de la Cédéao et de l'Union africaine à garantir la sécurité et le bien-être de M. Gbagbo «en dépit de son opposition violente et entêtée au choix exprimé par les Ivoiriens» lors de la présidentielle de novembre 2010.