Le président sud-africain Jacob Zuma a été pris à partie mardi par de jeunes partisans d'Alassane Ouattara alors qu'il participait aux efforts d'une délégation de chefs d'Etat mandatés par l'Union africaine pour tenter de désamorcer la crise en Côte d'Ivoire. Le président sud-africain Jacob Zuma a été pris à partie mardi par de jeunes partisans d'Alassane Ouattara alors qu'il participait aux efforts d'une délégation de chefs d'Etat mandatés par l'Union africaine pour tenter de désamorcer la crise en Côte d'Ivoire. Quatre des cinq chefs d'Etat chargés par l'UA d'une médiation ont poursuivi leur mission en l'absence du président burkinabé Blaise Campaoré. Après avoir rencontré la veille le président sortant Laurent Gbagbo, ils se sont rendus à l'hôtel du Golfe où est retranché son rival nordiste Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara en a été déclaré le vainqueur par la commission électorale indépendante, les Nations unies, l'UA, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest et la quasi-totalité de la communauté internationale. Mais Gbagbo a fait proclamer sa réélection par un Conseil constitutionnel à sa main et refuse de céder le pouvoir. Au moment où la voiture du chef de l'Etat sud-africain se garait devant l'hôtel, une vingtaine de jeunes favorables à Alassane Ouattara ont entouré le véhicule, et ses gardes du corps sud-africains ont dû s'interposer physiquement. "Zuma, Zuma, dis la vérité", criaient les jeunes manifestants L'UA reste divisée entre une majorité partisane d'une ligne dure face à Laurent Gbagbo - c'est le cas notamment des pays d'Afrique de l'Ouest, et notamment de l'influent Nigeria - et une infime minorité qui, comme l'Afrique du Sud, ne reconnaît pas clairement la victoire de son rival nordiste. Prétoria a notamment soutenu la demande faite en vain par le président sortant de recompter les voix du scrutin présidentiel. Le chef de l'Etat burkinabé et James Victor Gbeho, président de la commission de l'UA, ont renoncé à se rendre à Abidjan. Les Jeunes Patriotes, mouvement de militants acquis corps et âme à Gbagbo, ont menacé d'empêcher l'atterrissage en Côte d'Ivoire de l'avion du président burkinabé, accusé d'avoir pris fait et cause pour Ouattara. La Cédéao estime que "cette menace était assez sérieuse pour qu'il annule sa participation" à la mission de l'UA, mais s'étonne que celle-ci ait décidé de la maintenir en l'absence du président de l'organisation régionale. La Cédéao a déclaré qu'elle continuerait à coopérer avec l'UA, plus divisée qu'elle-même sur la façon de résoudre l'impasse politique en Côte d'Ivoire, mais que la situation à Abidjan n'était pas propice à "cette mission critique" dont elle attend néanmoins le compte rendu. Aucun communiqué n'a été publié concernant les discussions des présidents d'Afrique du Sud, du Tchad, de Mauritanie et de Tanzanie à Abidjan, où un calme relatif était revenu mardi au lendemain de la mort de six partisans d'Ouattara tués par les forces de sécurité ou hommes de mains de son rival. Des coups de feu ont été toutefois entendus mardi à Abobo, quartier du nord d'Abidjan acquis à Alassane Ouattara. Depuis l'élection présidentielle, censée mettre fin à la division du pays prévalant depuis la guerre civile de 2002-03, ce sont quelque 300 Ivoiriens qui ont été tués. Quatre des cinq chefs d'Etat chargés par l'UA d'une médiation ont poursuivi leur mission en l'absence du président burkinabé Blaise Campaoré. Après avoir rencontré la veille le président sortant Laurent Gbagbo, ils se sont rendus à l'hôtel du Golfe où est retranché son rival nordiste Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara en a été déclaré le vainqueur par la commission électorale indépendante, les Nations unies, l'UA, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest et la quasi-totalité de la communauté internationale. Mais Gbagbo a fait proclamer sa réélection par un Conseil constitutionnel à sa main et refuse de céder le pouvoir. Au moment où la voiture du chef de l'Etat sud-africain se garait devant l'hôtel, une vingtaine de jeunes favorables à Alassane Ouattara ont entouré le véhicule, et ses gardes du corps sud-africains ont dû s'interposer physiquement. "Zuma, Zuma, dis la vérité", criaient les jeunes manifestants L'UA reste divisée entre une majorité partisane d'une ligne dure face à Laurent Gbagbo - c'est le cas notamment des pays d'Afrique de l'Ouest, et notamment de l'influent Nigeria - et une infime minorité qui, comme l'Afrique du Sud, ne reconnaît pas clairement la victoire de son rival nordiste. Prétoria a notamment soutenu la demande faite en vain par le président sortant de recompter les voix du scrutin présidentiel. Le chef de l'Etat burkinabé et James Victor Gbeho, président de la commission de l'UA, ont renoncé à se rendre à Abidjan. Les Jeunes Patriotes, mouvement de militants acquis corps et âme à Gbagbo, ont menacé d'empêcher l'atterrissage en Côte d'Ivoire de l'avion du président burkinabé, accusé d'avoir pris fait et cause pour Ouattara. La Cédéao estime que "cette menace était assez sérieuse pour qu'il annule sa participation" à la mission de l'UA, mais s'étonne que celle-ci ait décidé de la maintenir en l'absence du président de l'organisation régionale. La Cédéao a déclaré qu'elle continuerait à coopérer avec l'UA, plus divisée qu'elle-même sur la façon de résoudre l'impasse politique en Côte d'Ivoire, mais que la situation à Abidjan n'était pas propice à "cette mission critique" dont elle attend néanmoins le compte rendu. Aucun communiqué n'a été publié concernant les discussions des présidents d'Afrique du Sud, du Tchad, de Mauritanie et de Tanzanie à Abidjan, où un calme relatif était revenu mardi au lendemain de la mort de six partisans d'Ouattara tués par les forces de sécurité ou hommes de mains de son rival. Des coups de feu ont été toutefois entendus mardi à Abobo, quartier du nord d'Abidjan acquis à Alassane Ouattara. Depuis l'élection présidentielle, censée mettre fin à la division du pays prévalant depuis la guerre civile de 2002-03, ce sont quelque 300 Ivoiriens qui ont été tués.