Israël et l'Italie ont une responsabilité dans le meurtre de Vittorio Arrigoni, pacifiste italien militant de l'ONG International Solidarity movement (ISM), dont le corps a été retrouvé dans une rue de Ghaza, a indiqué hier Alfredo Tradarti, coordinateur d'ISM-Italie. «Il y a des responsabilités spécifiques, politiques et morales d'Israël avec la complicité du gouvernement italien qui compte parmi ses alliés les plus fidèles et les plus cyniques», a affirmé M. Tradarti, cité par l'agence italienne TM news. Le meurtre de Vittorio Arrigoni, enlevé jeudi par des individus armés à Ghaza et retrouvé mort dans la nuit, a été vivement condamné hier par l'Autorité palestinienne qui a dénoncé un «crime odieux», et par Rome qui l'a qualifié de «meurtre barbare». Evoquant la version des faits sur le meurtre de ce militant, le coordinateur de l'ONG en Italie l'a qualifiée de «non fiable», relevant que «des gens ont parlé de pendaison, alors que la plupart des sources ont rapporté que sa mort a été par suffocation». Il a écarté l'éventualité que le militant bénévole pro-palestinien italien «a été tué par un groupe soi-disant ultra-fondamentaliste musulman» tel que rapporté par des médias. «Il s'agit d'une attaque contre les activistes internationaux qui a des précédents», a-t-il relevé, en citant le cas de «Rachel Corrie, une autre militante d'ISM, tuée en 2003, alors qu'elle tentait d'arrêter un bulldozer israélien à Rafah, et de Tom Hurndall, qui était également un bénévole de l'ISM qui est décédé en 2004 après neuf mois dans le coma à cause d'une balle dans la tête tirée par un sniper israélien». Le coordinateur a également mis en avant, concernant la mort du bénévole italien, «la responsabilité politique et morale d'Israël et ses complices», citant en particulier l'Europe et les Etats-Unis. M. Tradardi a affirmé en outre qu'il y a plusieurs pays qui tentent de «faire monter le niveau de tension», dans la région, évoquant «la confusion» qui règne à Ghaza, où «des dizaines de Palestiniens ont été tués».