A sa création en 2002 l'encadrement financier de la privatisation devait être l'objectif central de la Société financière d'investissement, de participation et de placement (SOFINANCE), mais le retard pris par les pouvoirs publics dans le domaine l'a contrainte à développer d'autres créneaux. Ses activités essentielles sont aujourd'hui le crédit bail, la gestion de fonds, les participations et l'ingénierie financière. Même si Mohamed Larbi son Président-Directeur Général, avait souhaité des résultats autrement plus importants, il n'en demeure pas moins que les marges bénéficiaires consistantes dégagées durant trois exercices successifs constituent la preuve irréfutable de la viabilité économique de Sofinance. La relance du processus de privatisation notamment sous forme d'ouverture de capital, l'accompagnement financier des banques d'affaires et le développement de l'ingénierie financière la promettent assurément à un bel avenir. La société s'y prépare en structurant et en équipant les services appelés à prendre en charge ces activités. L'immeuble flambant neuf du Hama dans lequel elle vient d'aménager permet de par son espace et sa fonctionnalité d'édifier un établissement financier à la mesure de son ambition de devenir une grande banque d'investissement en mesure de prendre en charge le financement à long terme de projets industriels structurants. En dépit du climat peu favorable aux affaires qui prévaut en Algérie, Sofinance est tout de même parvenue à développer des activités et des produits financiers que les entreprises sollicitent de plus en plus. Il s'agit notamment du crédit bail dont ont bénéficié une trentaine de clients (1,7 milliards de DA d'engagements), de la gestion de fonds par le biais d'interventions sur les marchés monétaire, obligataire et des valeurs du Trésor (88 millions de DA) et les prises de participation dans diverses entreprises qui avaient atteint 609 millions de DA à la fin de l'année 2004. Mohamed Larbi voit dans l'ingénierie financière une activité d'avenir qu'il faut commencer à développer pour être à terme une société incontournable en la matière. Cette activité qui n'a démarré qu'en novembre 2004 a déjà traité une quinzaine d'affaires pour un montant de 6,5 millions de dinars environ. Des actions de communication ont par ailleurs été menées en direction des différents acteurs de la privatisation (MPPI, SGP et EPE) pour accroître le champ d'activité de Sofinance aux opérations de privatisation. Son Objectif à court et moyen terme est d'introduire, seule ou en partenariat avec des institutions financières spécialisées, de nouveaux instruments de financement adaptés aux besoins du marché algérien. La création d'une société de leasing, d'un fonds d'investissement et d'une société de factoring sont déjà inscrits comme priorités.