Les habitants de la ville de Skikda n'en reviennent pas ! Après les tentatives de nuire à l'hôtel de Ville qui ont heureusement été stoppées à temps par « qui de droit » et qui ont même emmené le ministre de l'Intérieur à visiter personnellement l'hôtel de Ville de Skikda pour s'enquérir de l'état d'un monument architectural d'une rare beauté, voilà que l'APC revient à la charge. Et de belle manière. Cette fois, la commune, forte d'une délibération concoctée lors d'une assemblée, semble avoir trouvé sa vitesse de croisière en matière d'altération du paysage urbain de Skikda déjà au sommet de sa clochardisation. Cette fois donc, l'APC s'atèle à implanter plusieurs kiosques aux alentours de la place mythique et historique de Skikda, la place des Martyrs en l'occurrence ou comme la désignent les Skikdis, Bab Qcentina. Le cœur de la ville est l'épicentre des événements du 20 août 1955. Cette action devait en premier permettre à deux handicapés de bénéficier de deux nouveaux kiosques flambant neufs en remplacement de ceux démontés lors de la dernière visite du président de la République à Skikda en date du 20 août dernier. Seulement, au lieu de réimplanter les deux kiosques, les habitants assistent, médusés, aux préparatifs devant aboutir à l'installation de pas moins de 7 kiosques dans un espace piéton de moins de 300 m et en plein centre-ville ! Les lieux sont connus pour être une vitrine du centre culturel Aïssat Idir. C'est aussi un passage obligé à tous les usagers de la gare routière, des bus des zones sud de la ville et surtout aux centaines d'élèves du technicum et du lycée Benyahia. Ce rare espace libre de la ville de Skikda sert également d'aire de rencontres et de stationnement lors des grandes rencontres et autres manifestations qui se tiennent au centre culturel Aïssat Idir. La ville de Skikda étouffait déjà assez, et cet acte aggravera encore le chaos de la circulation, car l'obstruction de ce passage emmènera les piétons à opter pour deux variantes pour circuler : soit ils arpentent, non sans risques la chaussée de la station d'essence venant en face, ou prendre carrément la place des automobilistes et circuler sur la chaussée. L'implantation de kiosques là où il ne faut pas, nous rappelle par son populisme et son manque d'imagination les tristes campagnes populistes des DEC qui n'avaient pas lésiné sur l'installation de baraques. Le malheur des jeunes et la précarité des citoyens ne doivent pas servir d'échappatoire simpliste à une APC en manque d'inspiration. Cette même APC, qui semble étrangement toujours réussir à mettre en pratique et dans les meilleurs délais toutes les actions où le populisme politicien se sent de très loin par contre, elle tarde encore à mener à bien d'autres actions plus essentielles, comme le ramassage des ordures, la réfection des routes... A moins que la campagne électorale frappe déjà à Bab Qcentina !