Le projet des 80 logements sociaux participatifs (LSP), situé à proximité du centre culturel M'hamed Yazid d'El Khroub, piétine toujours ! Erigés sur une aire réservée préalablement aux équipements sociaux, ces logements étaient initialement destinés au personnel issu de l'APC de la première mandature du FLN. A la suite de la reprise du processus électoral en 1997 ! L'on sait que les travailleurs, pour lesquels ont été affectés ces logements, ont pour la plupart désisté. Certains d'entre eux l'ont fait au profit de tiers, moyennant rétribution (t'chipa) du nouveau acquéreur tout en « braquant leurs yeux » sur le logement social (HLM). Pour compléter le nombre de souscripteurs, l'APC, présidée alors par M. Aberkane, ex-ministre de la Santé, a fait bénéficier 40 cadres, parmi eux des retraités de l'OPGI qui devient le maître d'ouvrage. Bref, les bénéficiaires ont déboursé leur premier versement équivalent à 250 000 DA chacun en mai 2000. La construction de ces logements n'a été entamée qu'en 2002 pour une durée (théorique) de 18 mois. Les postulants ont donné leur accord sur les conditions d'un plan de charge contre la remise d'un acte de vente. Certaines clauses de ce contrat ont été révisées. Il s'agira du relèvement du prix du mètre cube de béton qui est passé de 11 500 à 14 500 DA/m3. L'aide de l'Etat, qui se résume à une contribution financière de 500 000 DA, a été également versée par la Caisse nationale du logement (CNL) au compte du maître de l'ouvrage. En revanche, « la CNEP refuse, à ce jour, de débloquer ses crédits pour le complément du financement de ce qui est considéré comme la première expérience du genre dans la commune d'El Khroub », nous confie un bénéficiaire à qui on a refusé la pose de la porte d'entrée de son appartement achevé. Cependant, des attributaires de l'OPGI ont eu droit d'opérer des aménagements (pose dalle de sol, faïence, peinture, etc.) lors de la construction et avant même la réception des appartements réalisés ! Les 40 logements restants en cours de réalisation sont en voie d'achèvement. C'est alors que les bénéficiaires ont sollicité l'APC pour la réalisation des voies et réseaux divers (VRD). Cette dernière leur a signifié un niet catégorique. Les bénéficiaires sont revenus, vainement, à la charge auprès de l'institution qui était pourtant l'initiatrice du projet, en proposant le règlement des travaux des VRD. Face au refus de l'APC, les acquéreurs ont sollicité l'intervention du wali de Constantine et des autres organismes (OPGI, Dlep..). Des bénéficiaires, ayant envisagé la fondation autonome de leur foyer, se trouvent contraints à se marier et à avoir des enfants avant l'acquisition de leur logement. Ainsi, 6 longues années sont passées pour la réalisation de 80 logements participatifs, combien faudra-t-il de temps pour un million d'unités programmé dans le présent quinquennat ?