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Poursuite des assassinats politiques
Liban L'apaisement pour éviter l'enfer
Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2005

L'évidence veut que les services secrets syriens, célèbres pour les coups tordus, soient derrière l'attentat d'hier contre le journaliste Jebran Tuéni.
Mais l'évidence a cette tare d'être souvent trompeuse. Damas, sous pression internationale provoquée par Washington après l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, a-t-il réellement intérêt à tuer un opposant avec ce risque de se mettre inutilement en avant ? Le régime de Bachar El Assad, le président qui a succédé à son père et qui n'arrive pas encore à croire aux vertus de la démocratie, s'est-il installé dans une politique suicidaire aux objectifs incertains ? Des hommes politiques et des analystes libanais, interrogés hier par les chaînes arabes, étaient partagés entre l'accusation directe du régime de Damas et la prudence, étant donné que Beyrouth est une ville qui abrite des services secrets de toutes les couleurs. C'est tout le débat qui secoue actuellement le Liban, pays qui a connu l'enfer de la guerre civile pendant quinze ans. Les retombées de l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri, loin des raccourcis médiatiques, risquent d'être lourdes non seulement pour le Liban ou la Syrie mais pour toute la région. Aujourd'hui, le procureur allemand Detlev Mehlis présentera au Conseil de sécurité de l'ONU un rapport d'étape de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais. « Il est important que l'enquête se poursuive à un rythme soutenu et que la commission bénéficie à tout moment d'une coopération totale et inconditionnelle des autorités syriennes », a préconisé l'enquêteur international qui a entendu plus de 500 témoins et établi une liste de 19 suspects. Il y a un certain « patriotisme » qui permet aux Libanais de parler, à l'heure actuelle, presque le même langage sur « l'indépendance et l'unité » du pays. Jusqu'à quand ? « Nous ne céderons pas », a déclaré hier Fouad Siniora, Premier ministre. Il n'a pas précisé d'où vient la pression. La chose connue est que Fouad Siniora n'est pas aimé à Damas. Autant que le rédacteur en chef d'An Nahar tué hier qui, jusqu'au bout, a cru au « rêve de la souveraineté », comme écrit récemment dans le journal le plus lu du pays. Jebran Tuéni, élu député, a milité, autant dans les colonnes d'An Nahar que dans la rue, pour la fin de « la tutelle » syrienne sur le pays. Il avait ouvertement accusé « les agents syriens » d'avoir tué le journaliste Samir Kassir, le 2 juin dernier. Il a mené, dernièrement, une campagne pour la libération des fermes de Chabâa de l'occupation de Damas en critiquant les positions « ambiguës » du ministre des Affaires étrangères syrien, Farouk Al Charah. La Syrie lie « la libération de » Chabâa à celle du Golan. « Aucun lien », selon Tuéni qui reprochait au président Emile Lahoud d'être « mou » par rapport à l'envahissement psychologique du grand voisin arabe. L'affrontement, même à demi-mot, entre « pro » et « anti »-syriens, qui tend à camoufler d'une certaine manière le rôle d'Israël et, à un degré moindre, de l'Iran dans la région, fait parfois craindre le pire. « Il faut éviter le retour à la situation qui a donné lieu à plusieurs guerres civiles interconfessionnelles au Liban », a prévenu, récemment, le politologue Burhan Ghalioun, directeur du Centre d'études de l'Orient contemporain. Il a dénoncé également les appels à créer « un Liban fédéral » qui serait la consécration de la division supposée entre chrétiens et musulmans. Le Liban, qui est un pays où beaucoup d'armes circulent, doit, selon des observateurs, réussir à maintenir son processus d'apaisement pour le mener jusqu'au bout. En dépit de la tourmente qui peut être passagère, le pays du Cèdre, où vivent à peine 4 millions d'habitants, ne semble pas avoir d'autre choix que de se réconcilier avec lui-même pour éviter d'attiser les réflexes belliqueux de ses voisins, la Syrie et Israël.

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