Une cellule de crise vient d'être installée à Ath Aïssi, dans la daïra Ath Douala (17 km de Tizi Ouzou) suite au kidnapping, mercredi dernier, de Mourad Bilek, un jeune homme de 18 ans. Cette cellule, chargée de suivre l'évolution de la situation s'est réunie hier, en fin d'après-midi pour évaluer et décider des actions à mener après l'expiration du délai de 48 heures lancé la veille aux ravisseurs. «Si notre exigence n'est pas satisfaite dans les délais, des actions d'envergure seront menées, et ce, jusqu'à la libération de l'otage», promettent les habitants du arch d'Ath Douala. Jusqu'en fin de journée d'hier, les villageois étaient toujours en concertation. Cette nouvelle affaire de rapt est sérieusement prise en charge par la population locale. Résolument décidés à ne pas céder au chantage, les citoyens et les représentants des comités de village de la localité de Beni Douala se sont rassemblés vendredi, en début d'après-midi, au chef-lieu de la commune d'Ath Aïssi. Les participants se disent prêts à agir. «Nous attendons l'expiration du délai. Après cela, nous sommes prêts à remuer ciel et terre pour ramener Mourad à la maison sain et sauf», a déclaré l'un des nombreux citoyens qui ont assisté au rassemblement. Ces derniers, par la voix de leurs comités de village, ont exprimé leur «soutien indéfectible à la famille de l'otage et exigent la libération inconditionnelle du jeune Mourad». La victime a été enlevée mercredi matin par un groupe d'hommes armés déguisés en militaires, sur le CW100 reliant Tizi Ouzou à la commune d'Ath Aïssi, au lieudit Thala Bounane. Les assaillants, qui avaient dressé un faux barrage ont sommé le conducteur, qui était accompagné d'un ami, de s'arrêter avant de fouiller le véhicule. Les ravisseurs l'ont conduit ensuite vers une destination inconnue. Les hommes armés, dont on ignore le nombre, ont agi à visage découvert.