Lors de ses entretiens hier avec les membres de l'instance de consultations sur les réformes politiques, l'ancien ministre de la Défense et homme fort algérien, le général Khaled Nezzar, a révélé, au terme de sa rencontre, avoir soumis «plusieurs propositions». L'ancien membre du Haut Comité d'Etat, mis en place après l'éviction du président Chadli Benjedid en 1992, préconise la création d'une commission indépendante pour préparer les textes de loi et suggère que le président de la République puisse «légiférer par ordonnances jusqu'à l'élection d'un nouveau Parlement». Il a aussi jugé nécessaire de «restituer à l'Etat sa crédibilité», dans le cadre de ces réformes importantes pour l'avenir du pays. «Sans cette crédibilité, la majorité doutera forcément de la pertinence de ces réformes et ces doutes amoindriront inévitablement l'impact des résultats positifs attendus des réformes promises par le président Abdelaziz Bouteflika», a-t-il souligné. Le général à la retraite prône une «limitation» des mandats présidentiels, l'alternance au pouvoir et l'édification d'institutions législatives et exécutives, élues selon le principe de l'égalité des chances. Pour Khaled Nezzar, il faut qu'il y ait «respect de la liberté d'expression dans toutes les manifestations pacifiques, dans n'importe quelle région du pays, y compris dans la capitale».