L'amorce de cette dynamique touristique appelle la mise à niveau des infrastructures hôtelières et touristiques, des réseaux divers et la sécurité. Le tourisme solidaire et responsable est un mouvement social qui cherche à maîtriser et à valoriser l'économie touristique au profit des communautés d'accueil. Il s'inscrit dans une démarche de développement territorial». C'est la définition adoptée, en 2003, au Forum international Tourisme solidaire et développement durable pour les pays du bassin méditerranéen (FITS), à Marseille. Cette option touristique a été l'objet d'un séminaire, organisé par l'assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou en partenariat avec les associations AJIE et Touiza solidarité à l'hémicycle Aïssat Idir. Tizi Ouzou est proposée pour piloter cette expérience et aspire à varier son produit touristique. Invité aux travaux de ce séminaire, la représentante du ministère du tourisme s'est dite «d'accord sur le principe puisque la démarche, dit-elle, s'inscrit en droite ligne avec le programme tracé par le gouvernement. Nous voulons aller vers cette donne». D'éminents intervenants ont présenté des communications dans le but de mieux cerner les contours d'un tourisme solidaire se basant sur l'expérience menée en France et dans la wilaya de Ghardaïa et dans l'ouest du pays. L'expérience locale, présentée par M. Hamouda et Mme Benmoussa dans la thématique «expérience algérienne dans le développement d'un tourisme solidaire». Ce travail de réflexion a bénéficié, également, de l'expertise de M. Jean Marie Colombon, coordinateur général du FITS. Le coordinateur a estimé qu'il est possible de promouvoir cette option, au vu des richesses humaines, sociétales, culturelles, économiques et environnementales qui forment l'espace de vie des communautés d'accueil dans cette région. Cette variante du tourisme permet un développement équitable des intervenants, créant de l'emploi, engranger des gains aux familles et promouvoir le produit agricole et culturel local. Mais afin d'assurer la durabilité de cette démarche, le conférencier préconise des conditions. Il s'agit de la reconnaissance de Tizi Ouzou comme wilaya pilote par les autorités, l'implication volontaire de la population, la sensibilisation des voyageurs aux principes de la démarche et aux valeurs culturelles des communautés d'accueil. Les universitaires de l'université de Tizi Ouzou ont développé des thématiques ayant trait au rôle des ressources humaines et l'importance de mettre en place un circuit touristique pour la région, la classification et l'identification des sites qu'il faudra aménager. Le P/APW de Tizi Ouzou est revenu sur l'état des lieux du secteur du tourisme. Dans sa déclaration préliminaire, M. Belabbas a mis l'accent sur la nécessité d'engager des investissements publics pour prendre en charge les différentes études relatives au schéma directeur de l'aménagement touristique, avancer dans les études des ZEST, le schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et le traitement des eaux usées, entre autres. Des études inscrites mais dont la prise en charge laisse à désirer. Le P/APW fait remarquer : «Nous ne pouvons ignorer la situation sécuritaire qui ne favorise pas l'amorce de cette dynamique touristique dans notre région. Ajoutez à cela, l'insuffisance en matière d'infrastructures hôtelières et touristiques et des infrastructures de base telle que les routes, l'eau et le gaz, etc.». Notons enfin que des ateliers de réflexion ont été composés pour réfléchir sur la manière dont il faudra s'y prendre pour faire de la région de Tizi Ouzou une wilaya pilote en matière de tourisme solidaire.