Le recours au contrôle de l'office de justification de la diffusion (ODJ) pour l'ensemble de la presse écrite fera partie du projet du nouveau code de l'information qui sera présenté prochainement au gouvernement avant d'être soumis au débat à l'APN. C'est ce qu'a annoncé, ce lundi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, lors d'une rencontre avec la corporation de la presse et des éditeurs, tenue au siège de la wilaya de Constantine. Le ministre a reconnu que certains éditeurs font dans le faux tirage pour gonfler leurs chiffres, ce qui cause à l'Etat une perte en matière de publicité et aussi en papier, surtout du côté des invendus. « Désormais, avec le recours obligatoire à l'ODJ, l'impression se fera sur la base de la commerciabilité du journal », a-t-il déclaré. Il a révélé que plusieurs mesures viendront enrichir la loi 90/07, surtout en ce qui concerne la publicité où plusieurs éditeurs ont dénoncé le monopole pratiqué par l'Anep. «Nous avons besoin de nouvelles règles qui vont régir cette activité et assurer le maximum d'équité pour tout le monde, avec la mise en place après l'été, du nouveau code de la publicité », a-t-il affirmé. Le ministre a avoué explicitement qu'un certain laxisme de la part de l'Etat a ouvert la porte ouverte à une grande anarchie où des titres de presse sont gérés par de véritables trabendistes qui n'honorent guère la profession. Nacer Mehal annoncera, par ailleurs, que le projet du nouveau code de l'information verra la création d'un nouvel organisme appelé l'autorité de régulation des médias (ARM), lequel aura toutes les prérogatives pour contrôler les activités médiatiques afin d'éviter toutes les formes de dérapage.