Quand j'ai lu dans la presse que 2 milliards de dinars avaient été alloués pour l'organisation des épreuves du baccalauréat, je me suis dit qu'on avait, à l'instar des années précédentes, pensé un peu aux «pauvres» profs qui passent 12 heures sous tension. Ils surveillent et sont surveillés de 7h 30 à 19h 30 dans les centres d'examens. De tous ceux qui sont convoqués, seuls seraient payés ceux qui assurent une surveillance.Rien pour ceux de la réserve ! Ils passent toute la journée sans eau minérale, buvant l'eau du robinet dans des brocs sans verre ni même un gobelet de plastique. Alors, ne parlons pas de café ou de thé : c'est pour les ronds-de-cuir, pas pour eux. Dans un centre de Cheraga, à Alger, leur repas de midi, pendant les quatre jours des épreuves, est réduit à une boite de 8 portions de fromage fondu, un demi-pain, une tablette de chocolat, une banane, un paquet de biscuits secs, une petite boîte de jus et une bouteille d'eau minérale de 25 cl... Même dans les prisons, le menu est plus varié. Tant pis pour les diabétiques, pour ceux qui sont au régime. Même le transport est aux frais des profs. Pourquoi ne pas leur appliquer le régime des frais de mission, des frais de déplacement ? Peut-être que la tutelle les considère comme des élèves qui doivent obéir, se taire et dire merci, incapables qu'ils sont d'agir solidairement ! Il semblerait même qu'on ne leur fasse pas confiance puisqu'on leurs adjoint des observateurs dans les classes !