Le calvaire des onze travailleurs du relais de Sidi Amar, dans la commune de Frenda, et relevant de l'administration d'Algérie Télécom, semble s'éterniser et rien ne pointe à l'horizon à même d'atténuer les appréhensions. «Recrutés en 1997 comme agents de sécurité pour la protection des sites PTIC ex-PTT au niveau du relais de transmission de Frenda sis à Sidi Amar, un lieu situé à proximité d'une dense forêt, nous avons été répartis, en 2003, en deux groupes du fait de la restructuration pour être affectés en 2005 vers une société de gardiennage privée (SPAS) sans aucune signature de contrats». «Soumis, disent-ils, à rude épreuve durant les années de braise sans indemnités ni primes, nous avons mal vécu notre nouveau statut. Pis encore, nous avons été désarmés sans motifs ni autres formes de procès. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur nous avons dû assumer nos responsabilités en continuant à veiller à la sécurité d'un stratégique équipement au péril de nos vies. Depuis mai 2006, nous avons vu nos salaires non honorés et, avec, le début de nos déboires. Face à cette délicate situation nous avons jugé utile de saisir les autorités. Même la justice fut saisie. Un bras de fer s'est imposé de fait et nous a valu de recourir à la chambre administrative pour recouvrer nos salaires, à chaque plainte après de vaines tentatives de conciliabules initiés par l'inspection du travail. Entretemps, l'entreprise mère fut verbalisée mais le problème de notre intégration reste posé. Jusqu'à quand?»