En dépit de la composition du bureau de session marqué par le retour de la minorité aux affaires, les 14 élus MSP et RND s'étant finalement décidés de prendre part activement aux travaux, la crise qui prévalait au sein de l'assemblée ne semble pas proche de la fin. En effet, la qualité des travaux, si elle suggère le malaise qui règne au sein du parti majoritaire (FLN), elle préfigure d'avantage une fin de mandat centrée sur un repositionnement politique des formations. Quelque peu perturbée par la survenue d'événements, entre autres la protestation des chômeurs à Hassi R'mel et la fermeture du siège de l'APC de Blida par les citoyens qui exigeaient le départ du maire, lequel a finalement pu accéder au siège de l'APC sans que les autorités n'ont eussent recours au Groupe d'intervention rapide de la gendarmerie (GIR), la session ordinaire de l'APW a été finalement clôturée mercredi dernier en fin d'après-midi avec un goût d'inachevé. Hormis l'adoption du budget primitif, la discussion du rapport présenté par le conservateur des forêts, le dossier tant attendu du développement urbain n'a même pas été discuté et pour cause la commission de l'APW n'a pu présenter son rapport. Pour se rattraper, le chef du groupe majoritaire (FLN) est intervenu à plusieurs reprises au cours des débats pour demander le report de l'examen du dossier, estimant que le dossier « est très important, mais n'a pas bénéficié du débat requis ». « On ne peut se contenter d'une discussion superficielle toute bonne à porter atteinte à la crédibilité des élus », ajoute-t-il. A juste titre la proposition du report du dossier fut retenue dans le cadre des recommandations adoptées en fin de session. A défaut de mieux, les élus se sont rabattus sur des questions diverses sans pour autant gêner outre mesure l'exécutif. Pis, certains élus se sont cru obligés de cibler particulièrement l'APC de Laghouat. « Les interventions auraient été plus crédibles si elles ne concernaient pas particulièrement les rues où résident lesdits élus », déclare-t-on, avant d'ajouter qu'« il est curieux que l'on soutienne contre vent et marais des P/APC sans majorité aucune et que l'on mène une attaque en règle contre le P/APC de Laghouat, lequel jaloux de ses prérogatives et à la faveur de la majorité acquise entend réaménager l'exécutif, réaménagement qui ne semble pas plaire à tout le monde. » Par ailleurs, la question de la TAP (taxes pétrolières) maintes fois ressassée a bénéficié d'une attention toute particulière, tant elle a trait à la révision à la baisse de revenus que procurait le passage des pipes à certaines communes sur la base d'une étude technique et d'une levée effectuée par satellite par Sonatrach. Dans ce même ordre d'idées, la question de la récupération des 31 milliards qui reviennent à la commune de Hassi R'mel et les 19 milliards qui reviennent à la wilaya au titre de taxes de compensation relatives au centre Boosting de Hassi R'mel versés par les entreprises étrangères auprès de la recette d'El Biar, « serait en voie de règlement », précise-t-on.