En déclinant assez nettement sa ferme volonté de s'occuper personnellement du « cas » de Chelghoum Laïd en matière de pilotage des dossiers du développement local, le chef de l'exécutif de wilaya a-t-il subodoré l'existence de clivages ou d'écueils dressés au-devant de cette dynamique par une quelconque autorité ? La détermination du wali de briser le nœud gordien accrédite cette thèse, au demeurant, fortement relayée par la rue. C'est un secret de Polichinelle à présent de penser que les locataires de l'hôtel de ville et le chef de l'exécutif de daïra ne sont pas en odeur de sainteté depuis quelques mois et continuent même à se regarder en chiens de faïence. A en croire certains cadres de l'APC, l'immobilisme et l'absence d'initiative de la part du premier responsable de la daïra quant à la relance, la réactivation et la redynamisation des projets inscrits seraient à l'origine du statu quo ambiant. D'autant plus, ajoutent nos interlocuteurs, que la remise à flot des chantiers induits par le développement local, pour ne parler que de la réhabilitation du marché de gros et les travaux d'extension du stade, a connu un coup de frein en raison des contraintes liées aux avis d'appel d'offres infructueux. Et, comme le recours à la formule du gré à gré est dans les cordes du chef de daïra, mais dépend aussi de son « bon vouloir », cette alternative a été écartée car risquant de mettre le ou les initiateurs en infraction vis-à-vis du code des marchés, selon les explications qui nous ont été données. Cependant, très au parfum de l'envenimement des rapports entre les deux parties, le premier magistrat de la wilaya, en visite d'inspection à Chelghoum Laïd le 12 du mois en cours, aurait, par souci de fouetter les projets qui sommeillent, donné quitus aux représentants du peuple d'opter, le cas échéant, pour le gré à gré dès lors que l'intérêt public l'exige et, qu'en tout état de cause, il n'y a plus de place à « l'omnipotence » et au « clientélisme » de mauvais aloi. En levant le voile sur les intrigantes pesanteurs et les cachotteries de l'administration locale dévoilées au grand jour, le premier magistrat de la wilaya aurait-il implicitement désavoué la pédagogie de la carotte et la sujétion par le bâton érigées en diktat par le chef de la daïra de Chelghoum Laïd ? Pis, aux affirmations de nos interlocuteurs, la mise en sourdine des dossiers du développement local ne serait que la partie visible de l'iceberg qui cacherait mal des desseins autrement plus inavoués.