Plusieurs personnes ont été interpellées, mercredi dernier vers 22h, suite à la marche pacifique organisée par les résidants du quartier des Bois des Pins à Hydra. Les habitants tentaient, par cette action, d'attirer l'attention des plus hautes autorités du pays quant au danger que représente le projet du parking à étages qui menace le jardin Bois des pins. Des représentants du comité du quartier ainsi que ceux du comité des sages, dont un directeur de publication d'un journal, ont été embarqués par des policiers en civil à l'entrée même de la polyclinique Ahmed Aroua. Des dizaines de véhicules de la Sûreté nationale, des fourgons et même des voitures banalisées étaient, cette nuit-là, stationnés aux quatre coins du boulevard Sidi Yahia, le futur Champs-Elysées de la capitale, dit-on. Et c'est sans doute pour protéger et les commerces et les clients de ces coffee-shop que ce déferlement de policiers aurait été ordonné. Contacté, un membre du comité des sages embarqué nous dira qu'aucun incident n'a eu lieu lors de cette marche, «hormis un jet qui a blessé un membre du comité des sages et qui a d'ailleurs reçu les premiers soins au niveau de la polyclinique.». Notre interlocuteur ajoutera que des réunions ont été tenues avec les comités d'autres quartiers de la commune. D'autres actions sont prévues pour médiatiser cette affaire. «Nous allons engager une action en justice pour protéger notre jardin. Nous allons même prendre attache avec des personnalités publiques afin qu'elles nous appuient dans notre démarche. Notre cause est juste, nous ne voulons ni parking, encore moins une coopérative immobilière. Nous voulons uniquement notre jardin», soutient notre interlocuteur. D'ailleurs, ce membre du comité des sages s'indigne contre les propos du wali d'Alger tenu à l'APW. «Le wali est sûrement mal informé. Aucun citoyen n'a été sollicité au Bois des Pins. Il n'y a jamais eu d'enquête commodo incommodo pour ce projet et il n'y a aucun élément perturbateur pour inciter les gens à manifester pacifiquement. Ces gens défendent un espace vert. Ils auraient pu construire des baraques et demander des logements comme ceux de Doudou Mokhtar, mais ils ne l'ont pas fait», dira notre interlocuteur. En somme, la lutte pacifique pour la protection du jardin du Bois des Pins se poursuit. Le comité des sages et celui du quartier sont clairs : «Il n'y aura aucun policier agressé ou blessé. C'est une lutte pacifique et nous allons nous battre jusqu'au bout».