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«Le procès de l'assassinat de mon frère ne s'est pas tenu»
Malika Matoub
Publié dans El Watan le 20 - 07 - 2011

«Nous allons déposer une autre plainte contre X et si elle n'est
pas acceptée, nous allons internationaliser l'affaire»,
a martelé la sœur du Rebelle.
Au lendemain du procès de l'assassinat du chanteur kabyle Matoub Lounès, sa famille estime que «la justice est mise devant ses responsabilités». «La famille du Rebelle ne va pas se taire. L'affaire de l'assassinat de mon frère renaîtra de ses cendres. Nous allons déposer une autre plainte contre X. Aucune preuve scientifique n'a été avancée. Rien n'a été pris en compte. Rien n'a été entrepris pour aller vers la vérité. Ni l'étude balistique ni la reconstitution des faits, encore moins l'audition de témoins qui figurent sur la liste remise aux autorités judiciaires. Nous avons demandé au juge si l'autre partie civile reste, le procès ne se tiendra pas car nous estimons que la famille de Lounès est indivisible», a déclaré Malika Matoub, sœur du défunt, lors d'un point de presse tenu, hier, au siège de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, à Tizi Ouzou.
«Si la plainte n'est pas acceptée, nous allons prendre d'autres dispositions. Nous irons jusqu'à internationaliser l'affaire», a-t-elle martelé avant d'ajouter : «Le procès de lundi est une dérive judiciaire. Nous avons assisté à une première dans les annales de la justice algérienne. Pour nous, c'est une victoire. Nous avons tout fait pour que le nom de mon frère ne soit pas cité dans l'audience.» «Pour nous, le procès Matoub ne s'est pas tenu. Le dossier Chenoui et Medjnoun est clos», a-t-elle insisté. Présent au même point de presse, maître Rahmoun, l'un des avocats de la famille du Rebelle, a souligné que «le procès a montré que notre justice est archaïque, paresseuse et expéditive. Ce qui s'est passé lundi a été programmé en 1998. On considère que le procès n'est pas encore ouvert car les commanditaires et les assassins ne sont pas encore jugés».
Des anomalies lors du procès
Son confrère Me Rahem, constitué dans la même affaire pour le compte de la famille Matoub, a relevé, pour sa part, «certaines anomalies ayant émaillé la tenue du procès». Pour lui, «il n'y a pas eu de procès criminel. C'est une dérive car la procédure suivie est entachée d'irrégularités. Le tribunal a accepté de passer sous silence les faits de l'arrêt de renvoi. C'est là la première entorse. Le tribunal n'a même pas lu, lors de l'annonce du verdict, les questions liées à chaque accusé», a-t-il précisé, tout en soulignant que les huit autres mis en cause, en fuite, n'ont pas été jugés par contumace. Par ailleurs, dans un communiqué parvenu à notre bureau, Me Hanoun, avocat de l'autre partie civile, explique que «Nadia Matoub et ses deux sœurs, Farida et Warda, en leur qualité de victimes, ont refusé de cautionner cette parodie de justice après avoir constaté que les autorités judiciaires avaient décidé de faire de ce procès, tant attendu par toute la Kabylie, celui de deux accusés de droit commun, vidant de facto la procédure de sa sève et de sa charge symbolique inhérentes à la vérité sur l'assassinat du Rebelle».
Le même avocat ajoute : «En ne se constituant pas partie civile durant l'audience, après avoir présenté leurs motivations au tribunal criminel publiquement par le biais de leur avocat conseil, les trois victimes se sont démarquées de cette mise en scène qui tend à juger deux accusés mais sans toucher au fond du dossier : la vérité et toute la vérité sur les véritables assassins de Lounès Matoub et leurs commanditaires.»
Me Hanoun a précisé aussi que le tribunal a retenu seulement le chef d'inculpation lié à «l'appartenance à un groupe terroriste» pour les deux mis en cause pour «utiliser une pirouette juridique qui lui évite, compte tenu de la nature de ce dossier et du contexte sensible dans lequel s'est déroulée l'audience, de se prononcer sur la véritable question : quels sont les auteurs et les commanditaires de l'assassinat du Rebelle et quelles en sont leurs motivations ?» Me Aït Habib, avocat de Malik Medjnoun, l'un des accusés, a déclaré : «Le juge n'a pas respecté les procédures légales. Il n'a même pas lu l'arrêt de renvoi, qui est une obligation. Il n'a à aucun moment cité le nom de Matoub, le remplaçant par ‘la victime'. C'est une déception totale surtout après le verdict car nous avons produit des témoignages qui ne laissent aucun doute sur l'innocence de mon mandant. Quand la politique entre dans la salle d'audience, la justice sort par la fenêtre.»


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