Djillali Benbrahim est, à bien des égards, un auteur atypique. Issu d'une vieille famille commerçante à Sougueur dans la wilaya de Tiaret dont il perpétue la tradition, il reste néanmoins attaché jusqu'à la moelle des os à la lecture qui reste, comme il le définit lui-même «son violon d'Ingres». Il vient d'ailleurs de prendre son monde de vitesse en «commettant» à compte d'auteur un livre, Bagouts d'été, comme pour rompre avec cette léthargie qui caractérise la scène culturelle et littéraire locale. Avec beaucoup d'humour et de dérision, Bagouts d'été qui se décline en des scènes de vie bien de chez nous est facile à lire sans en rire. Des scènes cocasses, où la réalité dépasse la fiction. Pour un coup d'essai, chapeau ! - Qui est Djillali Benbrahim ? Je suis commerçant, car dans ma famille le commerce est une tradition qui a déjà un siècle. Cela dit, mes commerces ne m'ont jamais détourné de mon violon d'Ingres qui est la lecture - Pourquoi avoir choisi le titre Bagouts d'été ? Je pense sincèrement que la majorité des Algériens «pratiquent» le bagout. En effet, comme son nom l'indique, le bagout est un bavardage hardi, donc le lecteur découvrira des personnages apparemment bien bavards qui palabrent en toute liberté, mais qui en réalité sont très sensibles aux problèmes de la société qu'ils abordent avec le rire qui demeure à leurs yeux la meilleure thérapie. - Qu'est-ce qui vous a inspiré l'écriture de ce premier livre ? A vrai dire, j'en suis à mon deuxième livre, sauf que le premier, que j'avais intitulé Mon Algérie à moi n'a pas été publié faute d'éditeur. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai décidé de publier celui-ci à compte d'auteur. Pour revenir à votre question, je dirais que le vécu quotidien est une source d'inspiration intarissable. - Quels objectifs recherchez-vous ? J'écris juste pour le plaisir d'écrire et surtout pour le bonheur d'être lu. Je suis un féru de lecture qui a décidé de passer de l'autre côté pour devenir à son tour un «pourvoyeur» de lecture». - Y'en a-t-il un autre en projet ? Pour rire, je vais vous répondre Bagouts d'hiver. Déjà qu'avec Bagouts d'été vous ne serez pas dégoûté. - N. B. : Bagouts d'été. 209 pages, édité par la maison d'édition Bounaga à Alger. Prix 300 dinars