La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, va faire l'objet d'une enquête dans le cadre de l'affaire Tapie, dans laquelle elle est soupçonnée d'abus d'autorité. Cette décision a été annoncée, hier, par la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) - seule instance habilitée à juger des ministres encore en fonction - qui a émis «un avis favorable à une mesure d'instruction concernant Madame Lagarde». Ce nouveau rebondissement pourrait sérieusement entacher le prestige de la directrice du FMI, sans pour autant avoir de graves conséquences sur sa nouvelle fonction. Ainsi, trois magistrats vont être chargés de mener des investigations sur le rôle qu'a pu jouer Mme Lagarde dans l'affaire juridico-financière liée à l'homme d'affaires, Bernard Tapie, alors qu'elle était ministre de l'Economie. Celle-ci aurait alors opté pour un recours à l'arbitrage pour trancher le litige qui opposait Bernard Tapie à une structure gérant les actifs de la banque Crédit Lyonnais. Le parquet lui reproche également d'avoir eu connaissance de la partialité de certains arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre la sentence arbitrale. L'avocat de Mme Lagarde, Yves Repiquet, a assuré que sa cliente avait informé le FMI de l'éventualité d'une telle enquête avant sa nomination. Il s'est dit par ailleurs convaincu que cette enquête allait aboutir à «un non-lieu». L'avenir nous le dira…