Les pays européens apportent leur soutien à la ministre française de l'Economie pour la procédure de désignation du nouveau patron du FMI.Wolfgang Schôuble, le ministre allemand des Finances a affirmé ,"si Christine Lagarde se décidait à être candidate, l'Europe aurait les meilleures chances d'occuper à nouveau ce poste ", et a estimé qu'il était important de maintenir la tradition d'avoir un Européen à la tête du FMI. Pour l'heure, le Britannique David Cameron est resté discret et silencieux, tout comme les Français. " Compte tenu de la situation, on est mal placés pour rouler des mécaniques ", décrypte ce proche conseiller de Nicolas Sarkozy. Les Européens veulent à toutprix conserver le FMI Les Européens comptent présenter Christine Lagarde comme candidate unique sans doute avant le G8 de Deauville, qui débute le 26 mai, par conséquent ils devront se mettre d'accord avec les Américains, véritables arbitres de cette course à la succession ainsi que les pays émergents qui réclament le poste avec de plus en plus d'insistance. L'ancien ministre des Finances turc Kemal Dervis, vu comme l'un des candidats les plus sérieux des pays émergents, a abandonné. Le Brésil quant à lui se dit prêt à accepter un candidat européen. La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) doit décider à la mi-juin, c'est-à-dire deux semaines avant l'élection du futur patron du FMI, d'ouvrir ou non une enquête visant la ministre pour son rôle dans le règlement du litige entre l'homme d'affaires et le Crédit lyonnais. Le FMI a déjà été présidé 5 fois par les Français. Les pays favorables à la candidature de Lagarde Le Royaume-Uni a exprimé son soutien à la candidature de la ministre française des Finances. Cet appui a été annoncé par le Premier ministre Conservateur, David Cameron, et son ministre des Finances, George Osborne, qui ont qualifié d'"inappropriée" la candidature de l'ancien Premier ministre Travailliste. M. Osborne a indiqué dans une déclaration à la presse, que Mme Lagarde est une " excellente candidate, et c'est pour cela que la Grande-Bretagne la soutient. Cette décision des responsables a été critiquée par la presse britannique comme étant une "violation" du protocole politique. Elle note également que l'ancien ministre des Finances dans le gouvernement de Tony Blair, qui siégeait au comité politique du FMI pendant une décennie, a été le premier responsable à appeler à une taxe sur les banques, une approche qui a été adoptée par Washington et ensuite par l'actuelle coalition gouvernementale britannique. L'Autriche est aussi favorable, la ministre autrichienne des Finances Maria Fekter a déclaré avan hier que Mme Lagarde est "une personne très compétente, je la connais bien, et je peux imaginer que l'Autriche apporte son soutien" à sa candidature.