Le phénomène qui, cet été, n'a pas manqué d'attirer l'attention des citoyens, c'est la saleté qui caractérise certains quartiers situés à la périphérie de la ville, à l'image du quartier résidentiel de Sidi Mabrouk qui n'a pas été épargné par la clochardisation avancée que connaissent depuis quelques années la plupart de nos cités. Ce n'est pas en fait un problème de ramassage des ordures qui se fait plus ou moins régulièrement, mais plutôt l'absence de balayage après le passage des éboueurs et en cours de journée. «Nos rues sont de plus en plus sales, les détritus les jonchent à longueur de journée», ont remarqué des citoyens qui s'étonnent de ne plus voir passer les balayeurs à intervalles réguliers, comme à l'accoutumée. «Est-ce que ce métier a disparu ?» se demande-t-on. Des saisonniers ont été recrutés par la commune mais ils s'occupent uniquement de désherbage, comme on a pu le constater. A Sidi Mabrouk, les habitants se plaignent en plus de la poussière qui semble s'être incrustée dans les rues et cités. Elle est due, selon eux, à la boue charriée par temps de pluie. Celle-ci se dépose le long des trottoirs pour se transformer, en été, en poussière que le trafic automobile contribue à éparpiller rendant l'air irrespirable. «Si les services municipaux avaient procédé au déblayage de ces dépôts en temps opportun on n'aurait pas eu ce genre de problème», nous fait remarquer M. Benyezzar, le président du comité du quartier Laassifer, situé à proximité de la maternité. Ceux qui se rendent à Sidi Mabrouk supérieur ne manqueront pas, d'autre part, de remarquer tout au long des trottoirs et près du marché couvert, non seulement des détritus qui attendent d'être ramassés, mais aussi des sacs de gravats et autres objets hétéroclites que les propriétaires de commerces et appartements qui ont choisi d'entreprendre des travaux cet été, ont jeté pêle-mêle, créant ainsi des décharges à ciel ouvert. La rue des Frères Guedjguedj, la plus fréquentée de la cité est actuellement repoussante de saleté. Le terminus des bus et la station de taxis est noircie par les rejets liquides, mélange d'huile et de cambouis, des véhicules qui y stationnent à longueur de journée en sus des immondices jetés par les passants. Pourquoi n'existe-il pas de bacs à ordures à cet endroit ? Les commerçants exerçant sur les lieux ne sont-ils pas censés nettoyer devant leurs boutiques ? Que font les services d'hygiène ?