Au lycée Taleb Saâd, à Aïn Bessem, le choix du sujet de français en 2e année pour les compositions du premier trimestre a porté intégralement sur un article intitulé « Miralès, une dame au grand cœur », paru le 7 juin 2005 dans la page Régions d'El Watan. Ce choix n'est pas seulement une marque de considération pour l'un des plus grands quotidiens francophones d'Algérie où à Aïn Bessem El Watan compte de nombreux et fidèles lecteurs, mais aussi et surtout un hommage joint à tant d'autres rendus à la mémoire de Miralès, venue s'établir à Aïn Bessem bien avant le déclenchement de la guerre de libération. Cette militante de la cause algérienne, qui s'est éteinte à un âge avancé l'été dernier, se recommande également aux souvenirs et au respect de ceux, grands et petits, riches ou pauvres, dont elle a partagé le quotidien fait de hauts et de bas, dans cette ville charmante plantée au milieu des plaines des Aribs. Le fait qu'elle ait ouvert un bar-restaurant, conservé jusqu'à son dernier souffle ses prénom et nom - Miralès Angel - n'y change rien pour les Bessemis. A leurs yeux, cette dame, aux idées larges et au grand cœur, s'est largement rachetée en acceptant de se convertir à l'Islam au dernier moment et en demandant à être enterrée au cimetière de ses frères et sœurs musulmans. En se rendant en masse au cimetière l'été dernier pour accompagner à sa dernière demeure l'amie, la sœur que fut pour eux Miralès, les Bessemis ont voulu témoigner de la considération dont jouissait auprès d'eux la dame française de son vivant. En donnant pour sujet à leurs élèves cet article d'El Watan qui a tenté de cerner la personnalité de cette femme admirable de bonté et de générosité, les professeurs du lycée Taleb Saâd ont tenu à faire revivre à travers ce personnage pittoresque un moment de l'histoire de leur ville à laquelle Miralès est intimement liée.