En sus des dépenses importantes du mois sacré, les ménages sont confrontés à une plus rude épreuve, celle des achats des habits de l'Aïd et des fournitures scolaires. La dernière semaine du mois de Ramadhan est celle de toutes les épreuves pour les chefs de famille. En sus des importantes dépenses, du mois sacré, les ménages sont confrontés à une plus rude épreuve, celle des achats des habits de l'Aïd et des fournitures scolaires. En ces chaleurs de fin août, les familles sortent, plutôt le soir, pour faire leurs achats dans les magasins d'habillement. C'est le rush vers les rues marchandes, mais cette année, ce sont les grandes surfaces qui enregistrent des records d'affluence. Les centres commerciaux et les enseignes étrangères connaissent une ruée indescriptible. Le supermarché «Le Printemps» à Mohammadia, est pris d'assaut quotidiennement par les familles, à la recherche d'articles de bonne qualité à des prix plus accessibles. «C'est surtout la disponibilité du parking qui me pousse à faire les courses ici», explique un père de famille. Pour d'autres familles ce sont les prix, jugés plus abordables qui dictent le choix.Le centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar ne désemplit pas. Les magasins d'habillement pour enfants sont pris d'assaut. Là, des promotions «spécial rentrée scolaire» sont faites. Les rues Didouche Mourad et Larbi Ben M'Hidi d'Alger-Centre grouillent de monde. Impossible de se frayer un chemin au milieu toute cette foule qui se déplace d'un magasin à un autre à la recherche de la bonne occasion. Le quartier de Bachdjerrah est également saturé. Presque aucun véhicule ne passe. Les centres commerciaux se trouvant dans ce quartier sont la destination préférée de plusieurs ménages. Les marchands informels installent leur marchandise, même durant la nuit, ce qui rend la cité quasi impénétrable en raison des embouteillages.Les parents font généralement plusieurs magasins avant de se décider à délier leur bourse et offrir enfin la tenue de l'Aïd à leurs enfants. «Ce sera également celle qui sera portée pour la rentrée scolaire», affirme une jeune maman. «C'est difficile quand, pour habiller décemment un enfant, il faille dépenser au minimum 4500 DA. Parfois, nous fermons les yeux sur la qualité des habits, car, si on y accorde trop d'importance, ce sera au minimum 8000 DA par enfant», explique une dame, rencontrée à la rue Ben Mhidi. Les marchés de l'habillement situés au centre-ville sont également pris d'assaut. Les prix affichés sont beaucoup moins élevés que ceux pratiqués dans les boutiques, selon l'évaluation faite par les clients. «Cela fait des années que je m'approvisionne aux Galeries de Meissonnier. On y trouve de tous les choix à des prix beaucoup moins élevés qu'ailleurs», estime une mère de famille accostée au sous-sol des galeries précitées. Dans certains magasins du centre-ville, des promotions sont proposées lorsqu'il s'agit d'acheter des fournitures scolaires, en plus des habits de l'Aïd. Les parents ne sont pas tout à fait prêts à débourser autant, en si peu de temps. «Rabbi ou rahemtou (Dieu est clément)», lâche un père de famille. «J'achète uniquement les vêtement de l'Aïd, pour le trousseau scolaire, je préfère attendre encore. On se débrouillera avec des avances sur salaire et la prime qui nous sera peut être versée à l'occasion», répond un chef de famille, à la question de savoir comment gérer les dépenses de la rentrée qui aura lieu dans quelques jours aussi.