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Violence persistante à Annaba
L'insécurité urbaine en hausse
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2011

Jamais Annaba n'a atteint un degré d'insécurité comme celui enregistré ces derniers mois. Il ne se passe pas un jour sans que l'on ait à enregistrer des agressions de personnes avec couteaux et bombes lacrymogènes.
Ce qui a donné lieu à 20 crimes mortels à l'arme blanche et à feu depuis janvier 2011, dont deux en ce mois de Ramadhan, selon un décompte officiel. Dans toutes les cités populaires allant de la Plaine Ouest jusqu'à la place d'Armes (Vieille ville), un risque permanent d'agression physique vous guette.
La vieille ville, à titre d'exemple, est devenue carrément une cité interdite où arpenter ses ruelles de jour comme de nuit relève du suicide. Mêmes des agents de la police portant leur uniforme – en mission ou en patrouille – ont été agressés en plein jour par des délinquants qui défient toutes les lois de la République et leurs représentants de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales. Ils s'adonnent à tous les trafics, du kif traité à la cocaïne en passant par les psychotropes. En association avec des Subsahariens clandestins, ils confectionnent les faux billets. Il s'agit d'une réalité que nul ne peut cacher. Jaja (poulet), Djerboue (gerboise), Gouga (l'ogre), Berger, Jelta (attaque cardiaque), la murène, Saroukh (fusée), Redka (palpitation) et tant d'autres sobriquets des tristement célèbres brigands et bandits de Annaba. Ils sont sans pitié ni humanité surtout lorsqu'ils agissent sous l'effet des psychotropes dont le commerce est fleurissant à l'ex-Bône. Une situation que confirment les statistiques établies par les services des hôpitaux et les centres de soins établis dans le périmètre de la wilaya.
LES SERVICES DES URGENCES NE DéSEMPLISSENT PAS
Aux trois services d'urgence – Sidi Amar, Hdjar Eddis et Atoui – relevant de l'Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) El Hadjar, ils sont 50 individus de différents âges et sexes à être reçus et pris en charge pour blessures à coups de couteau depuis le début du Ramadhan. «Nous enregistrons quotidiennement aux services des urgences 2 à 3 victimes de coups de couteau», révèle le docteur Bouchrit Abdelhakim, un chirurgien affecté au service des urgences de l'hôpital Ibn Rochd du CHU Annaba. Dans cette unité et durant la même période, pas moins de 60 victimes d'agression à l'arme blanche ont été prises en charge. En l'absence de réaction vigoureuse des services concernés, les évacuations se poursuivent toujours. Elles concernent des victimes d'agression ou sous le choc de la brutalité et la soudaineté de l'acte commis sur eux par des délinquants et des repris de justice. Identifiés et maintes fois dénoncés, ces derniers semblent jouir d'une totale impunité. Tant et si bien qu'ils n'hésitent plus à attaquer violemment la victime de leur choix, y compris devant des policiers en tenue. A la rue Ibn Khaldoun comme au quartier El Fida de la place d'Armes tout se fait sous le regard impuissant des policiers.
GUERRE DE GANGS
Hier confinés aux rues, ruelles et places publiques du centre-ville, dont le Cours de la Révolution, les actes des malfrats se sont étalés sur toute la commune chef-lieu de wilaya et ses onze communes. Au marché d'intérêt national (MIN), les commerçants signalent une guerre de gangs pour le contrôle de ce marché, l'unique au niveau de la région de l'extrême nord-est du pays. Les agents en charge de la sécurité, relevant de la société de gardiennage et de sécurité (SGS), semblent totalement dépassés face aux bandes puissantes sévissant sur les lieux. L'insécurité est générale.
Elle est aggravée par la tendance à la hausse du marché informel dont les animateurs sont en général des repris de justice. En effet, avant-hier vers 18h à El Hadjar, commune distante de
10 km à l'est de Annaba, c'est carrément une bataille rangée qui a eu lieu sur l'artère principale de la petite localité. Des marchands informels de fruits et légumes s'étaient disputés à propos d'un espace que chacun voulait occuper pour y installer sa charrette à bras.
De la discussion «animée», on est passés à la dispute puis au chapelet d'insultes avant que la moutarde ne monte au nez et que l'on voit rouge. On en est venus aux mains, poings et gourdins sont entrés en action. Les poids de 1 jusqu'à 5 kg volèrent dans les airs et les vitres des voitures qui passaient partirent en éclats. Très vite la rue se vida et il ne restait plus que les marchands de fruits et légumes qui continuaient à s'affronter. La police, toute sirène hurlante, arriva une trentaine de minutes plus tard pour s'interposer entre les deux camps rivaux et rétablir l'ordre juste avant la rupture du jeûne. On déplore quatre blessés, plus ou moins graves, et des dégâts matériels. Situation similaire à la Plaine Ouest où les marchands à charrettes de fruits et légumes squattent la rue. Et si par malheur un automobiliste réclame le passage, il aura droit à une agression collective à coups de couteau. Et cela se passe quotidiennement sous le regard impuissant des policiers. Au regard de cette situation, l'on est même arrivés jusqu'à s'interroger sur l'utilité des statistiques établies par les services de sécurité. Elles font état de la hausse des atteintes aux personnes et aux biens, trafic et consommation de stupéfiants, vol de voitures, détention d'armes prohibées, incitation à la débauche…
LES CITOYENS ONT PEUR
Les citoyens ont de plus en plus peur dans la wilaya de Annaba, particulièrement les habitants du chef-lieu d'El Bouni, d'El Hadjar et de Sidi Amar. C'est dire que ces derniers mois, Annaba est devenue la capitale de la délinquance, du banditisme, de la drogue, de la contrefaçon, de la falsification et de la confection de faux documents officiels. Les vols de voitures, les cambriolages et la prostitution se sont transformés en actes banaux. Le citoyen semble se faire à l'idée que dans cette wilaya, également soumise à tous les trafics d'influence et de corruption, on n'est en sécurité nulle part.
Et si à ce stade-là, les mêmes services de police donnent l'impression d'être dépassés, il n'en est pas de même concernant le contrôle des automobilistes, notamment les touristes qui font l'objet de toutes les tracasseries, soumis au zèle de certains hommes en bleu.
Ces automobilistes sont interpellés comme s'ils étaient des délinquants. Nullement inquiétés, ces derniers, pourtant identifiés plusieurs fois et fréquentant les milieux censés être sous contrôle de la police, ne sont jamais interpellés.
Dans cette wilaya, il est interdit de sortir accompagné de sa fiancée ou de son épouse, en voiture récente, de parler au portable, de porter un sac, un bijou ou de faire du lèche-vitrine pour d'éventuels achats de l'Aïd et, surtout, de se rendre à la poste ou dans une banque pour un dépôt ou retrait d'argent.
Les malfrats sont toujours aux aguets et n'hésitent pas à attaquer à l'aide de couteaux et bombes lacrymogènes. Faites attention.


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