Jamais Annaba n'a atteint un degré d'insécurité comme celui enregistré ces derniers mois. Une situation que confirment les statistiques établies par les services, les hôpitaux et les centres de soins établis dans le périmètre de la wilaya. « Je suis médecin dans un hôpital. Nous enregistrons quotidiennement aux services des urgences 14 victimes de coups de couteau », a avoué un élu lors de la récente session de l'APW de Annaba. En l'absence de réaction rigoureuse des services concernés, les évacuations se poursuivent. Elles concernent des victimes d'agressions ou choquées par la brutalité et la soudaineté de l'acte commis sur eux par des délinquants et des repris de justice. Identifiés et maintes fois dénoncés, ces derniers semblent jouir d'une totalité impunité, tant et si bien qu'ils n'hésitent plus à attaquer violemment la victime de leur choix y compris devant des policiers en tenue. Hier confinés aux rues, ruelles et places publiques du centre-ville dont le Cours de la Révolution, les actes des malfrats se sont étalés sur toute la commune chef-lieu de wilaya. L'insécurité est générale. Elle est aggravée par la tendance à la hausse des crimes et tentatives d'assassinat. C'est le cas de cet industriel de Berrahal victime d'une tentative d'assassinat. Bien qu'il ait réussi à identifier, à localiser à Seraïdi ses 2 agresseurs et à en informer les services de police, il attend toujours une suite à sa plainte. Cette insécurité a entraîné la réaction des différents partis politiques ; ceux d'El Islah et du Hamas ont été les premiers à tenter d'organiser une marche de protestation pour jeudi dernier. Leur demande a été rejetée par la wilaya. L'on est même arrivé jusqu'à s'interroger sur l'utilité des statistiques de juin à octobre 2006 établies par les services de sécurité. Elles font état de la hausse des atteintes aux personnes et aux biens, trafics et consommation de stupéfiants, vol de voitures détention d'armes prohibées, incitation à la débauche… Les citoyens ont de plus en plus peur dans la wilaya de Annaba particulièrement les habitants de Annaba, El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar. Il s'agit d'une réalité que nul ne peut cacher. Même pas en organisant une conférence de presse où les principaux animateurs donnent ce qu'ils ont bien envie de donner comme informations aux représentants de la presse.