Ce sont des milliers de revendeurs qui prennent d'assaut les rues et ruelles pour occuper les meilleures places. Ces revendeurs, des jeunes pour la plupart, viennent de bonne heure des agglomérations rurales de Sidi El-Bachir, Sidi Maarouf, Douar Bendaoud, Chteibo. Quand cet ancien bidonville, crée par l'administration militaire coloniale en 1845 a commencé à accueillir les premiers habitants chassés par le Général Lamoricière alors qu'ils avaient toujours résidé sur hauteurs de la ville ou autour du mausolée du Saint Patron de la ville, l'Imam Sidi M'Hamed El-Houari. Le commerce a toujours prospéré dans cette cité populaire chargée d'histoire. Curieux quartier que ce quartier de Médina Djédida où la population grouillante achète, vend et pratique une variété d'occupations artisanales et commerciales. Le reste est composé par des habitations où voisinaient de modestes maisons de rapport, le patio et la baraque, notamment à la rue du Figuier où existaient des maisons de fortune. Maintenant, de nouvelles habitations plus modernes ont vu le jour et les baraques de commerce de vêtements traditionnels animaient la grande esplanade, la célèbre «Tahtaha», l'esplanade de l'Indépendance. Dans les années 50, le quartier comptait de nombreuses écuries dont les plus connues avaient pour noms Kouri Nemiche, Kouri Gomez, kouri Ghalem, kouri Tamacha. Ces écuries offraient le gîte aux chevaux, ânes, mulets et charrettes utilisés par les marchands ambulants, de légumes et d'objets de la brocante … A présent, ce sont des milliers de revendeurs qui prennent d'assaut les rues et ruelles pour occuper les meilleurs places. Ces revendeurs, des jeunes pour la plupart, viennent de bonne heure des agglomérations rurales de Sidi El-Bachir, Sidi Maarouf, Douar Bendaoud, Chteibo. La majorité d'entre eux revendent tout ce qui est très sollicité par les ménages en cette période de préparatifs des fêtes de l'Aïd. Emballages en plastique Des chaussettes, chaussures de sport, des tricots, des pantalons pour jeunes. A côté, un autre crie à tue tête pour vanter les mérites de ses boites de maquillage qu'il propose à moindre coût aux jeunes filles, venues en groupe faire des emplettes, mais surtout voir. Tout se vend à même le sol, juste une nappe en plastique pour exposer et transporter la marchandise. Un autre revend des emballages en plastique pour stocker les gâteaux. Plus achalandée est le présentoir d'un homme qui propose à ses potentiels clients des produits provenant des Lieux Saints de l'Islam: encens, tapis de prière, parfums, livres théologiques, chapelets et vêtements traditionnels pour accomplir la prière du vendredi. Actuellement ce sont les jouets qui attirent le plus grand nombre de badauds.