A Beni Yenni, région natale du chanteur Brahim Izri, les responsables de l'association Talwit ont clôturé jeudi dans la soirée les festivités marquant le premier anniversaire de la mort de l'auteur de Dda Chuyi (qui suis-je ?) . Les trois jours d'activités culturelles organisées au village Aït Lahcène (projections vidéo, expositions de photos et d'articles, témoignages) ont attiré un public admirateur. Jeudi, vers midi, lors de l'inauguration de tableaux de peinture réalisés par le jeune Djamal Sennane, un modeste public a assisté au geste symbolique du frère de l'artiste qui a retiré une large toile de tissu blanc pour dévoiler les portraits de trois chanteurs : Brahim Izri, Moumouh Guessoum (décédés) et Idir (vivant en France). Certains ont déploré l'absence de chanteurs kabyles lors de la cérémonie. En revanche, le président de l'APC et le chef de daïra étaient présents et ont intervenu pour saluer l'initiative. Le chanteur Idir a fait parvenir une lettre lue à l'assistance dans laquelle il a remercié les organisateurs et émis le vœu « de venir un jour passer un moment parmi vous », a rapporté le responsable de l'association Talwit. Dans la zaouia l'Hadj Belkacem (grand-père du chanteur), située à quelques dizaines de mètres du fameux pont de Takhoukht ,où repose Brahim Izri, plusieurs personnes sont venues lui rendre hommage et d'autres pour l'habituel pèlerinage du jeudi. Des banderoles sont accrochées sur les murs de la zaouia. L'une d'elle énonce : « Izri ou la séduction pour les libertés. » C'est dans ce lieu chargé de mystique que le premier anniversaire de la mort de l'artiste a pris fin par une veillée culturelle. Né le 12 janvier 1954 et mort le 5 janvier 2004, cet hommage qui lui a été rendu s'est déroulé dans le froid glacial de janvier, mais dans la chaleur du cœur de ceux qui l'aiment encore. Et ils n'étaient pas vraiment nombreux la semaine dernière à Beni Yenni.