Parmi les causes de mortalité en Algérie, les maladies cardio-vasculaires arrivent au 1er rang avec 44 %, suivies des cancers (16 %), des affections des voies respiratoires et, enfin, du diabète avec 7,4 % de cas. La lutte contre les maladies non transmissibles, un engagement pris par l'Algérie depuis une décennie n'a malheureusement pas montré tous ces fruits. Les programmes nationaux relatifs aux différentes maladies non transmissibles ainsi que l'installation des comités de lutte contre ces maladies qui ont fourni des efforts considérables ont fini par être abandonnés. Les professionnels de la santé et les techniciens ont élaboré des recommandations selon les directives de l'OMS et sur la base des études épidémiologies menées dans différentes régions du pays. Le constat est alarmant. La stratégie adoptée par l'Algérie est la lutte intégrée contre les facteurs de risque qui sont pourtant identifiés et connus mais cela est resté qu'un slogan que les officiels brandissent à chaque rencontre nationale ou internationale. La réunion de haut niveau qui se tiendra à New York est une opportunité justement pour ceux qui ont travaillé depuis des années sur la lutte contre ces malades qui touchent la majorité des algériens pour réactualiser et redynamiser les programmes nationaux. l'Algérie sera représentée à cette rencontre par le ministre de la santé, Djamel Ould Abbas. Les professionnels chargé de la prévention et les experts en la matière semblent être écartés de ce grand rendez vous mondial ? Interrogé sur la stratégie adoptée par l'Algérie pour être présenté à la réunion de New York, le président du comité national de lutte contre les maladies non transmissibles , le Pr Brouri, affirme ne être au courant de rien à ce propos. « Je suis informé comme vous qu'il y a la réunion de haut niveau en septembre sur les MNT à New York selon l'OMS mais j'ignore ce que présentera l'Algérie qui sera probablement représentée par le ministre de la santé, Djamel Ould Abbas comme lors des travaux de la première conférence ministérielle mondiale sur les modes de vies sains et la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) les 28 et 29 avril 201, conférence tenue à Moscou », nous confie t-il. Le ministre de la santé, accompagné du directeur des ressources humaines, du chef de protocole et de la chargée de la communication Lynda Ould Abbas, a déclaré à cette occasion à laquelle aucun expert algérien ni la direction de la prévention au ministère de la santé n'ont pris part, que l'engagement politique de l'Algérie s'est notamment traduit par davantage de ressources financières consacrées aux dépenses de santé en multipliant par quatre le budget alloué à la santé et engagement se traduit, a-t-il poursuivi par la mise en place d'un mécanisme de financement novateur et pérenne à travers l'inscription dans la loi de finances 2011 d'un fonds spécial pour la lutte contre le cancer. Le développement d'un vaste plan d'investissement visant d'une part, à renforcer les capacités du système de santé en termes d'infrastructures hospitalières (notamment spécialisées) et d'équipements et, d'autre part, à développer la santé de proximité. L'initiation et la mise en oeuvre de plans nationaux similaires à celui du cancer relatifs au diabète, à l'insuffisance rénale chronique ainsi qu'à d'autres maladies ont, par ailleurs, été évoquées. M.Ould Abbès a fait savoir que. Face à cette progression constante des MNT, le gouvernement algérien a dès l'année 2003, ajoute M.Ould Abbès, mis en place un programme de lutte intégrée contre ce type de maladies. Le ministre de la santé a rappelé que l'Algérie qui a ratifié la convention cadre de l'organisation mondiale de la santé (OMS) en 2007 avec promulgation et mise en oeuvre effective du décret fixant les lieux publics où l'usage du tabac est interdit a, durant la même année, procédé à la mise en place d'un comité national de lutte intégrée contre les MNT.