Des centaines de travailleurs, exerçant dans les cités U de la wilaya de Boumerdès, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) pour réclamer «le départ du directeur et certains de ses subalternes». Les protestataires, parmi lesquels se trouvent plus d'une centaine de femmes, accusent leurs responsables d'avoir «transformé l'ONOU en royaume». Une série de revendications est ainsi formulée par les protestataires. Certains parlent d'abus de pouvoir, dont fait preuve le directeur, et d'autres anomalies liées à la gestion des affaires des cités U de la wilaya.Les travailleurs évoquent également des cas de graves injustices dont ont été victimes certains de leurs collègues et dénoncent les retards pris pour le versement des allocations familiales qui ont été réduites à 300 DA par personne au lieu de 600 DA, comme prévu par la réglementation.«C'est à croire que c'est une administration privée. Des dizaines de nos camarades ont été exclus de manière arbitraire et sans passer par le conseil de discipline, pour avoir osé réclamer leurs droits», soulignent-ils.Les protestataires réclament également le versement des augmentations salariales promises par le président de la République en 2008 et les rappels correspondant aux premiers mois de l'année écoulée. «Pour le moment, il n'y a que les fournisseurs qui sont payés à temps», lance un agent de sécurité à la cité U Ziani Lounès. Ils demandent aussi l'affichage des listes de ceux qui sont affectés à d'autres postes et ceux qui sont promus. Certains s'indignent contre le manque de transparence et le favoritisme constatés dans le choix des nouveaux recrutés. En marge du mouvement de protestation, une délégation représentant les plaignants a été reçue au siège de l'ONOU. Mais il semble qu'aucune décision concrète n'a été prise quant à la satisfaction des revendications des travailleurs. Ces derniers, qui menacent de revenir à la charge, nous ont confié avoir accordé à leurs responsables un délai de cinq jours pour répondre à leurs doléances.