Il va sans dire que cette situation est une menace pour la santé publique. Les habitants des blocs 39 et 40 de la cité des 600 Logements de Zouaghi sont excédés. Ils ne cessent de souffrir, depuis plus d'un mois, des odeurs et désagréments indescriptibles causés par des égouts débordant des caves de leur bâtiment. «Nous avons sollicité à plusieurs reprises les services de la Seaco, et nous avons même pris attache avec un cadre de l'entreprise qui nous a promis de prendre en charge nos réclamations, mais à ce jour nous n'avons rien vu venir, si ce n'est qu'une fuite en avant de la part des responsables de cette entreprise qui ne semblent guère se soucier ni de notre cadre de vie, ni de notre santé», déclare avec colère les résidants du quartier. Pour ces derniers, le problème dure depuis le mois d'août, coïncidant avec le Ramadhan, mais aussi avec des journées de canicule où l'air mélangé aux odeurs nauséabondes qui se dégagent des caves, est devenu irrespirable. «Des riverains ont même été atteints d'affections au niveau des yeux», nous diront certains voisins. Le problème réside selon les affirmations des habitants dans une fuite au niveau du réseau d'assainissement qui a engendré un trop-plein des eaux usées à l'intérieur des caves, ce qui a obligé les locataires à creuser un trou dans le mur pour éviter une catastrophe. Par ailleurs, diront d'autres habitants, l'obstruction d'une autre canalisation a fait éclater une autre bouche d'égout située à proximité du bloc, ce qui a fait déborder les eaux usées sur la partie située derrière le bâtiment. «Nous ne comprenons pas pourquoi la Seaco nous fait des promesses à profusion d'un côté, mais ne fait rien pour régler le problème; nous sommes intervenus avec nos propres moyens pour aspirer une partie des ces eaux, mais la situation nous dépasse; cette société qui gagne de l'argent sur le compte du contribuable est appelée à intervenir en urgence afin d'éviter une catastrophe sanitaire», réplique un habitant. Nous avons tenté de notre côté de joindre des responsables de la Seaco pour avoir des éclaircissements sur cette situation, mais sans résultat. «Malgré toutes nos réclamations auprès de cette entreprise, nous n'avons reçu aucun écho favorable», affirme nos interlocuteurs qui envisagent, en dernier lieu, de saisir le wali de Constantine dans l'espoir de voir leur calvaire prendre fin.