Giselle Le Nozel, directrice générale d'Air France en Algérie, a animé, dimanche dernier, un point de presse au Sofitel Alger relatif à l'offensive commerciale de la compagnie sur Marseille. A partir du 2 octobre prochain, Air France assurera cinq vols par semaine entre Alger et Marseille. Cette augmentation de fréquence s'inscrit dans le cadre de l'offensive commerciale au départ des régions françaises. Les vols seront opérés en A 319 avec une durée de vol de 1h20. Ces cinq fréquences hebdomadaires bénéficieront tant aux clients voyageant pour les affaires ou pour les loisirs, qu'au développement touristique et économique de l'Algérie. Les clients pourront bénéficier d'un large choix de correspondances vers plus de 30 destinations. Et pour mieux affirmer sa volonté de voler très haut, la compagnie française annonce des tarifs vers Marseille à partir de 15 000 DA TTC toute l'année. Air France conserve aussi les produits et services qui sont sa marque de reconnaissance sur le marché. Une autre annonce a été faite pour mieux se démarquer de la concurrence : 95% des vols partent à l'heure au départ d'Alger. En fait, la compagnie aérienne Air France a installé son premier hub régional à Marseille, dans le but de réduire ses coûts et augmenter sa productivité. Pourquoi Air France a-t-elle choisi Marseille ? Parce que c'est la zone économique la plus importante du pays après Paris et qu'un grand nombre de personnels navigants habitent la région. Le nombre de passagers transportés sur les avions d'Air France-KLM entre l'Algérie et la France a «augmenté de manière substantielle ces deux dernières années». La directrice parle d'une «croissance à deux chiffres et d'une contribution importante dans le chiffre d'affaires de la compagnie à l'échelle internationale estimée à plus de 23 millions d'euros». Une organisation du trafic en hub permet d'optimiser les liaisons de et vers les villes secondaires dont les flux de passagers intercontinentaux sont faibles et ne justifient pas l'ouverture de vols directs, en faisant converger toutes les liaisons vers une plateforme unique. Aujourd'hui, 75% des vols long-courriers au départ d'Europe sont concentrés sur dix plateformes et plus de 54% sur quatre principales : Londres, Francfort, Amsterdam et Roissy. De nombreux parcours aériens ne peuvent, pour des raisons de volume de trafic et de rentabilité trop faibles, être effectués qu'en changeant au moins une fois d'avion. Visiblement, Air France veut améliorer ainsi le coefficient d'occupation de ses vols long-courriers. Pour Air France, les lignes intérieures et moyen-courriers sont stratégiques. Elles permettent de drainer des passagers vers des hub pour les long-courriers, beaucoup plus rentables. Les hubs permettent de donner un grand choix aux passagers et de faire des combinaisons. Au niveau de l'aérien, on est passé en fin de compte d'une concurrence entre compagnies aériennes à une concurrence entre réseaux.