Le dialogue entre le Syndicat national du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le ministre de l'Education nationale n'a abouti, au deuxième round des négociations, à aucun résultat. Le débat, à l'instar du premier jour, a porté sur les questions de procédure et d'ordre organisationnel. « C'est le statu quo. Pendant la réunion, qui a duré plus de quatre heures, nous n'avons, à aucun moment, abordé les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs de l'éducation », a déclaré M. Ider, premier responsable de l'UNPEF. Le ministre, selon lui, a insisté sur l'illégalité du préavis de grève. « M. Benbouzid voulait nous amener à suspendre la grève. Un fait que nous avons réfuté, car le préavis de grève a été déposé au nom de la Coordination intersyndicale et non pas au nom de l'UNPEF et la plateforme de revendication a été élaborée par les cinq syndicats représentant la coordination », a indiqué M. Ider, qui ne semble pas prêt à céder devant la pression du ministre de tutelle. « Nous nous sommes engagés au sein de la coordination. Nous avons décidé d'unir nos forces et d'éviter l'éparpillement pour nous faire entendre et peser de notre poids. Le ministre doit entamer un débat avec les représentants de la coordination », a souligné M. Ider qui a voulu démontrer sa bonne foi et sa disponibilité à aller vers le dialogue en répondant à l'invitation du ministre. « Nous sommes pour l'ouverture d'un dialogue sérieux et fructueux avec l'intersyndicale. Je n'ai pas décliné l'invitation du représentant du gouvernement, car je crois en la notion du dialogue », a souligné le représentant de l'UNPEF. Il reste qu'en dépit de l'échec des négociations, les deux parties ont convenu de se rencontrer une fois de plus aujourd'hui pour poursuivre le dialogue. Le ministre pourra-t-il convaincre, lors de ce troisième round, les responsables de l'UNPEF ? Du côté du ministère de l'Education nationale, un responsable s'est dit optimiste par rapport au processus de dialogue amorcé par M. Benbouzid et qu'il est possible que les négociations aboutissent à des résultats concrets : gel par l'UNPEF du mot d'ordre de grève. Pour sa part, M. Ider est, pour le moment, catégorique : « Le mouvement de grève prévu pour les 15 et 16 est maintenu. Ce fait est irrévocable. Nous ne changerons pas d'avis et nous n'allons pas débattre de ce sujet que nous avons déjà tranché. »