La dégradation de l'environnement et de l'hygiène publique dans les villes et villages de la wilaya du Titteri ne cesse de s'accentuer. Une visite récente nous a conduits dans les villes de Chellalet Adhaoura, Ksar El Boukhari et à Médéa, qui a été révélatrice. Des immondices en plein jour sous un soleil de plomb, à chaque coin de rue, au vu et au su de tous. La collecte des ordures ménagères est une tâche confiée principalement aux services de la municipalité, mais ses responsables se plaignent constamment du comportement des habitants qui ne sont pas «coopératifs». Ils confirment que tous les moyens humains et matériels sont déployés sur le terrain, mais ils s'avèrent insuffisants pour venir à bout de cette anarchie. Les riverains rejettent tout le tort sur les éboueurs qui, selon eux, ne font pas un travail méthodique en respectant d'une façon permanente les horaires de ramassage des ordures. Chaque partie accuse l'autre, en lui endossant la responsabilité. C'est ce qui s'est avéré lors des opérations de volontariat organisées aux mois de juin, juillet et août derniers, où la mobilisation des citoyens pour un nettoyage des 17 quartiers programmés à Médéa a été un véritable fiasco. L'appel lancé à travers les ondes radio du Titteri par l'APC et la direction de l'environnement n'a pas suscité un engouement au sein des habitants pour prendre part à cette action d'intérêt général. Ce laisser-aller a aggravé la situation, car les bêtes errantes et les rongeurs, porteurs de pathologies graves et de virus parfois mortels, trouvent de quoi se nourrir. Les statistiques des services de la DSP sont significatives. On relève depuis le début de l'année plus de 1345 morsures, dont 73,8% causées par des chiens errants et l'autre pourcentage par des rats et des chats. Aussi, on dénombre 131 cas de leishmaniose cutanée qui provient des saletés selon les spécialistes. Les responsables des services de la prévention de la DSP ont faitpart de leur inquiétude au sujet de la dangerosité des décharges communales implantées, par insouciance, à proximité des oueds en particulier, dans la localité de Tablat, où l'oued déverse ses eaux dans le barrage des Issers alimentant plusieurs villes en eau potable. Dans le même sens, il est à noter que le Centre d'enfouissement technique (CET) prévu sur la route de Tamezguida pour les communes de Médéa, Draâ Esmar et Tamezguida (après plusieurs années de retard dans sa réalisation et qui a coûté la bagatelle de 17 milliards de centimes) voit déjà la dégradation de sa bâtisse et l'envasement de la cuve qui doit recevoir les décharges et les déchets d'ordures après leur tri.Un centre d'enfouissement qui n'a pas été construit dans les normes, mais cela est un autre problème…