Si le problème était nouveau, on pourrait opportunément le qualifier de catastrophe, mais il est cyclique… Les premières pluies qui se sont abattues jeudi après-midi sur la wilaya de Sétif, ont, une fois encore, mis à nu la gestion approximative d'une ville aussi importante qu'El Eulma. De graves carences sont apparues un peu partout à travers la cité, où les routes ont été littéralement submergées par les eaux en furie. Des quartiers entiers ont été isolés et des citoyens complètement bloqués. Les causes sont évidement bien connues: faute d'entretien, les caniveaux et autres réseaux d'écoulement sont obstrués. A la cité Labidi, les eaux sont montées jusqu'à plus d'un mètre tout le long de la voie ferrée. Même cas de figure à la cité Mékharbèche Laïd où les flots ont submergé des habitations près de la fontaine Aïn Douk, créant une panique et une peur sans précédent. Sur les hauteurs de la cité Goutali, l'affaissement de la route, suite à des travaux, a paralysé durant des heures la circulation automobile. Constat identique dans les cités Denfir, Douar Souk, Sakhra et au centre-ville. La cité Tabet Bouzid s'est transformée en véritable marécage, causant le mécontentement et la colère de la population qui ne s'explique pas les raisons de cette carence et ce laisser-aller. Excédés par cette situation, de nombreux citoyens interpellent les pouvoirs publics pour mettre un terme à cette gabegie qui a assez duré, et dont le dernier scandale révélé par la Cours des comptes, en est la preuve. D'autre part, les habitants de nombreuses mechtas et douars situés à proximité de Oued Djermane, dans la commune de Bellaâ, daïra de Bir El Arch, ont connu les mêmes désagréments. Les flots de l'oued Djermane d'une rare violence, ont littéralement couvert de nombreux foyers. L'on apprend que ces flots ont atteint plus d'un mètre par endroits. Les inondations ont touché aussi les champs et causé d'importants dégâts aux cultures maraîchères. Les éléments de la Protection civile sont intervenus en plusieurs lieux pour secourir la population. Il est à noter que Oued Djermane s'avère un véritable danger pour les riverains en cas de fortes précipitations. Un projet de la déviation d'une partie de son cours sera lancé prochainement.