L'opération de recrutement s'inscrit dans le cadre de la poursuite du programme national de renforcement des effectifs médicaux au niveau des différentes structures de la santé. Le secteur de la santé de la wilaya de Sétif, la deuxième du pays en nombre d'habitants, vient de bénéficier de 104 postes budgétaires pour le recrutement de 72 médecins généralistes, 3 pharmaciens et 29 chirurgiens dentistes au titre de l'exercice budgétaire de 2011. L'opération de recrutement s'inscrit dans le cadre de la poursuite du programme national de renforcement des effectifs médicaux au niveau des différentes structures de la santé. Il faut noter que la wilaya de Sétif n'a bénéficié que de 2, 82 % des postes au niveau national. En effet, sur les 3680 postes ouverts, Sétif n'a eu droit qu'à 104 postes. Ce quota n'a pas été du goût d'un bon nombre de professionnels de la santé qui crient au scandale et au parti-pris. «Certains décideurs au ministère de la Santé continuent à faire dans les deux poids, deux mesures. Ces gens qui ont de tout temps privé les différentes structures sanitaires et notamment le CHU de Sétif prenant en charge un bassin de plus de 5 millions d'habitants de la région, se distinguent une fois de plus, à travers ce squelettique quota ne pouvant combler les déficits enregistrés dans une wilaya de plus de 1 500 000 habitants répartis sur 60 communes. On se demande sur quel critère on a effectué cette répartition», diront de nombreux praticiens contactés. Profitant d'une telle opportunité, nos interlocuteurs qui ne comprennent pas le mutisme des députés et autres sénateurs, enfoncent carrément le clou, disant: «L'injuste décision du ministère de la Santé n'a pas offusqué outre mesure, nos députés qui se gargarisent d'être faussement à l'origine du raccordement en gaz de telle ou telle localité. Au lieu de cogner sur la table pour l'inscription d'un deuxième CHU, l'ouverture de nouveaux services au niveau de l'ancien, qui fait pitié, nos députés et sénateurs s'inscrivent aux abonnés absents. Avec une telle démarche, on a comme impression que la santé de la population d'une aussi grande région n'intéresse guère nos représentants, qui n'ont jamais pris le soin de connaître les carences d'un secteur malade. Ce n'est pas avec cette goutte de 104 postes qu'on va soigner et guérir un malade chronique à l'agonie».