Les publications, la littérature et leurs relations avec les médias durant 2005 ont été hier au centre d'une rencontre à Alger. « L'an dernier a vu l'émergence d'un certain nombre d'auteurs prolifiques abordant de nouvelles thématiques », a indiqué le journaliste Rachid Mokhtari, citant comme exemple Noureddine Saâdi dont l'œuvre La nuit des origines apporte « une forme esthétique originale ». « Un romancier, au contraire de l'essayiste, doit être un producteur d'émotions et non d'idées », a affirmé l'orateur lors de cette rencontre au siège des éditions Chihab, expliquant que dans le roman, « ce qui est important, ce n'est pas de renouveler la force thématique, mais d'apporter une originalité dans les formes esthétiques ». De son côté, Mohamed Baghali, journaliste, a souligné que dans le roman en langue nationale, il y a eu quelques tentatives d'écriture originale, citant le livre de Wacini Laredj, Kitab El Amir, « un roman ouvrant de nouveaux champs ». Pour sa part, Djamel Challal, des éditions Enag, a évoqué le marché du livre qui, selon lui, a connu durant l'année 2005 « une certaine stagnation » après l'embellie des années 2000 à 2003. L'orateur a indiqué que le nombre d'éditeurs a baissé tout en rendant hommage à « ceux qui ont investi et continuent d'investir dans ce créneau, malgré les difficultés ». La rencontre a été clôturée par un hommage aux écrivains décédés l'an dernier, dont Nadjia Abeer et Sadek Aïssat.