Les supporters algériens se contenteront, donc, de suivre les péripéties de cette coupe d'Afrique à travers le petit écran et constateront d'eux-mêmes les progrès réalisés par le football du continent au moment où notre discipline joue les cafouillages et se marche sur les pieds. La structure fédérale absente depuis deux mois, car dans l'attente d'une nouvelle élection qui a fait couler beaucoup d'encre pour rien, notre football ne pouvait en fin de compte que récolter les miettes et se contenter de suivre à distance le fossé qui le sépare des autres nations. Ces dernières, au nombre de trente-deux, se placent, dès demain, sur la ligne de départ pour tenter de succéder aux Tunisiens, vainqueurs de la précédente édition.La composante de Roger Lemerre, qui avait triomphé en 2004, s'appuiera pratiquement sur la même ossature pour tenter de garder ce trophée que les Egyptiens veulent décrocher et confirmer ainsi que le pays organisateur a plus de chance de remporter la timbale. Il faut compter aussi avec les formations du Cameroun, du Sénégal, du Nigeria et de l'Afrique du Sud qui ont échoué dans les éliminatoires du mondial allemand et qui auront à cœur de se racheter dans cette compétition. Bien évidement, il serait curieux de suivre l'évolution des formations comme le Ghana, le Togo, la Côte d'Ivoire ou l'Angola qui ont défrayé la chronique durant leur parcours dans les éliminatoires combinées de la coupe d'Afrique et du mondial 2006. C'est dire que les débats seront intéressants à plus d'un titre, car la course pour la finale reste ouverte. Dans cette édition, et comme les précédentes, le problème des joueurs professionnels demeure posé puisque plusieurs clubs employeurs exercent une grande pression dès qu'il s'agit de libération (des joueurs). Malgré les clauses de l'instance internationale, bon nombre de professionnels risquent de faire faux pas à ce rendez-vous africain qui ne semble plus intéresser les joueurs africains eux-mêmes. Mais c'est un autre débat. Un bon point, par contre, puisque, à la veille de cette compétition, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, s'est dit « personnellement favorable » à la participation de six pays africains à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. « Toutefois, il faut que l'Afrique gagne (cette place supplémentaire) à la fois sur les terrains de jeu lors du mondial 2006 et sur le tapis vert des comités », dira encore Blatter, en rappelant que la répartition des places pour le mondial 2010 aurait lieu lors du comité exécutif de la FIFA du mondial 2006.