Nina Lys Affane a organisé, samedi dernier à la bibliothèque communale de Jijel, une vente-dédicace de son premier recueil de poèmes, mais son amour est bien au-delà des « pourparlers » qu'elle était venue nous présenter. Son honorable résolution, de reverser les revenus de cette vente au profit de l'association El Fedjr d'aide aux cancéreux, a confirmé sa réelle grandeur d'âme qu'on ne pouvait juste confiner dans le titre de son ouvrage intitulé «En pourparlers avec l'amour». Ainsi les amoureux de la poésie s'étaient retrouvés dans un espace convivial pour se voir, au fil des minutes, convoyés vers la bienfaisante solidarité envers les cancéreux. «En pourparlers avec l'amour» est un recueil de 35 poèmes édité à compte d'auteur aux éditions Awrak de Jijel ; il est préfacé par le poète Azzedine Mihoubi. Le président de l'association El Fedjr, Riad Boukraa, s'est félicité du geste honorable de la poétesse en déclarant: «Nous ne sommes pas égoïstes, nous espérons d'autres gestes pour les autres associations à l'instar de celles qui s'occupent des insuffisants rénaux, des diabétiques, des handicapés ou encore des malades souffrant de cardiopathies, et qui méritent des actions similaires.» Notre interlocuteur aura une pensée pour les 80 malades qui ont quitté ce monde avant d'ajouter que pour pouvoir continuer à assurer l'assistance aux 400 malades, l'association a toujours besoins d'aides et de bénévoles. Il fera remarquer la forte présence de la gente féminine dans l'association et clamera que c'est la femme qui maintient l'association debout. Il précisera à ce propos que sur les 12 membres du bureau de l'association 8 sont des femmes. Par ailleurs, Mme Nina Lys Affane, très émue, remerciera les présents et dira: «le Bon Dieu, inchallah, me donne plus de courage, plus de santé pour donner encore des sourires à ces malades, et mon savoir sera au service de tous les malades, je suis avec vous jusqu'à la fin. Vous allez vous retrouver dans mes écrits.» L'alibi Un alibi surgit, un lion bondit/ C'est la jungle, c'est l'Amazonie/ Où sont partis les altruistes, les amis?/ Le cœur, le corps amortis/ Où sont les cléments vertueux, les humains/ Doit-on se réfugier à la chaleureuse amnistie?/Pour guérir, c'est être troublé d'amnésie/Ou s'abreuver de poésie.